Fantastic Voyage : Le corps humain devient cinématographique
Par Mathieu Lemée • 19 août 2008 à 0:00
Les États-Unis et l’Union soviétique ont chacun développé une technologie qui permet à la matière d’être miniaturisée, grâce à un procédé qui rétrécit chaque atome séparément pour revenir à leur taille initiale après 60 minutes. Jan Benes, un scientifique travaillant derrière le rideau de fer, a découvert comment rendre le rétrécissement permanent. Avec l’aide de la CIA, le scientifique passe à l’ouest, mais un attentat le plonge dans un coma profond avec un caillot de sang dans le cerveau. Le gouvernement des États-Unis est impatient de sauver sa vie afin qu’il puisse partager le secret de la miniaturisation illimitée. Pour résorber le caillot, un groupe de scientifiques comprenant Grant, le capitaine Bill Owens, le Dr. Michaels, le Dr. Peter Duval et son assistante, Cora Peterson, prennent place à bord du « Proteus », un sous-marin qui est miniaturisé, puis injecté dans le corps de Benes.
En raison de la durée du procédé de miniaturisation, l’équipe dispose de seulement une heure pour trouver et détruire le caillot avant une mort certaine, et une fois que le sous-marin miniaturisé commencera à reprendre sa taille normale, il deviendra la cible du système immunitaire de Benes et sera détruit. Beaucoup d’obstacles gênent l’équipage pendant leur fantastique voyage, et il devient évident après plusieurs incidents qu’il y a un saboteur à bord du « Proteus ».
Deux ans avant la sortie de « 2001: A SPACE ODYSSEY », « FANTASTIC VOYAGE » était le film de science-fiction qui s’était vu accordé le plus gros budget (6 millions de dollars). Cet argent n’a pas été dépensé en pure perte, car avec l’aide de décors élaborés de taille gigantesque, et d’effets spéciaux réussis, ce long-métrage portant sur l’exploration d’un corps humain est tout simplement fascinant de bout en bout. Bien que les personnages soient décrits de façon plutôt terne, l’intrigue profite d’une idée de base ingénieuse pour permettre des variations étonnantes au plan visuel, renforcées magnifiquement par la mise en scène souple et imaginative de Richard Fleischer.
Nanti d’une grande variété de plans et d’astuces techniques dans l’emploi de la caméra, ce « Voyage Fantastique » réserve donc sa part de surprises au spectateur, en plus de ne pas tomber dans le piège de la surcharge, puisque le suspense n’est jamais trop appuyé par la mise en images. Le traitement photographique est aussi soigné que le reste, avec une belle palette de couleurs, bien mise en valeur par le format Cinemascope, qui ne taxe pas trop la crédibilité scientifique ou biologique du sujet. L’histoire a beau être plutôt brouillonne ou trop conceptuelle, c’est surtout l’aspect visuel du film qui emporte l’adhésion générale, et qui en a fait un classique du genre. La qualité du jeu des acteurs n’est pas d’une grande importance sur l’ensemble du film.
Par Mathieu Lemée
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En effet, belle réussite que ce « Fantastic Voyage ». Étant donné mon âge avancé (!?), j’avais eu le privilège de voir ce film sur grand écran, lors de sa sortie en salles. Ses prouesses visuelles m’avaient laissé bouche bée et la belle Raquel Welch avait fait palpiter mon coeur d’adolescent…