Esclave de la technologie
Par Dominique Fortier • 20 février 2008 à 0:00Je me suis aperçu que plus je vieillissais, plus j’étais réfractaire au changement. Surtout quand il s’agit de la technologie. Je semble vouloir résister aux innovations technologiques. Je m’obstine à employer et à conserver les vieilles façons de faire. Que ce soit ma hantise envers les cellulaires ou les cartes bancaires, je persiste à faire les choses «comme dans le temps », comme je l’ai appris.
J’ai commencé à utiliser un ordinateur dans le temps des 286, 386. L’époque où les boîtiers des disques durs étaient aussi hauts que le bureau sur lequel reposait le clavier et l’écran. C’était aussi l’époque du DOS, de la carte couleur CGA, des caractères verts sur fond noir, du bouton « turbo » et de WordPerfect 4.1 comme logiciel de traitement de texte le plus utilisé. Tout juste avant l’éclosion d’Internet, il y a eu ce qu’on appelait les « babillards électroniques ». Le concept était de rendre « public » le contenu de son ordinateur auprès d’autres gens moyennant certains frais d’inscription. Par exemple, pour 50$, tous ceux qui composaient mon numéro de téléphone (attribué au babillard électronique, donc mon ordinateur) pouvaient jouer à mes jeux en ligne, consulter les fichiers que je mettais à la disposition des utilisateurs et même chatter en ligne! Mais oubliez MSN, ça chattait sur une interface DOS!
Il y a environ 4 ans, j’ai dû me moderniser et apprendre à me servir d’un ordinateur RÉCENT! Je suis passé de WordPerfect 4.1 à Word 2000. Il y a ici un écart de 15 ans entre la parution des deux logiciels! Sur WordPerfect, on n’utilisait pas la souris; tout se faisait avec les touches F, Ctrl, Shift et Alt. Ça m’a pris environ une année complète à m’habituer à Microsoft Word. J’avais un logiciel d’aide installé à même Word qui me faisait apparaître une fenêtre à chaque fois que j’utilisais une fonction propre à WordPerfect. Lorsque j’appuyais sur F5 pour sauvegarder un document, la fenêtre magique m’indiquait la façon Word de sauvegarder un document. Puis comble de malheur, lors de mon passage au CÉGEP de Jonquière en journalisme, je devais me servir d’un Mac! Misère! Safari comme navigateur Internet ou Pomme-Lettre pour exécuter une commande! Donnez-moi une chance!
J’ai finalement réussi à apprivoiser un ordinateur actuel et même à y dépendre pour certaines choses. Je paye mes comptes par internet, j’utilise les courriels, je suis sur Facebook et j’ai même un compte PayPal! Ce fut une longue adaptation, mais je me suis finalement mis au parfum de la technologie d’aujourd’hui. Et cela, jusqu’à ce que tout change encore et encore et encore…
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