Entrevue avec les Moquettes Coquettes
Par Pierre-Luc Gagnon • 11 décembre 2007 à 0:00L’empire financier des Moquettes Coquettes gagne du terrain. Hollywood est à leur portée (oh que oui!). Ce sont des filles, comme Lynda Lemay, mais au pluriel. Polyvalentes et déterminées, elles ne reculent devant rien, surtout pas devant une occasion pour semer la folie. On les dit drôle pour des filles, mais elles sont drôle tout court. Les MC ont l’habitude de recevoir des invités, mais aujourd’hui, c’est nous qui les recevont.
01. Brisons la glace : Je vous offre un verre, vous prenez quoi ?
D’abord, un verre, ce n’est pas assez puisque nous sommes six moquettes incluant la moquette secrète, notre agente-relationniste et amie. Alors, si vous êtes toujours partant, Marianne va prendre verre de rhum brun, Valérie un Black Velvet, Evelyne une pinte de blonde, la Secrète une vodka polonaise, Marie-Hélène va prendre un Cosmopolitain et Laurence, un grand verre d’eau.
02. Lorsqu’est venu le temps de choisir le nom de votre groupe, avez-vous aussi hésité entre « Les Muppets Croquettes » et « Les Moquines Coquines » ?
Oui, ce fût de courte durée. Quand nous avons réalisé que nous n’avions pas de marionnettes dans le groupe et qu’aucune de nous ne portait le nom de famille Moquin, nous nous sommes ravisées. Le mot Moquette est venu en écoutant la chanson La Farniente de Charlotte Rampling. La rime Coquette nous a plu. Les deux mots Moquettes Coquettes nous décrivent bien. Nous sommes à la fois coquettes, moqueuses et les deux initiales, MC, sont aussi les initiales de Maitre de Cérémonie, à l’image de nos animations. Notre nom est sujet à des jeux de mots, des envolées créatives comme la vôtre et c’est parfait. L’important, c’est d’avoir du plaisir.
03. Depuis plus d’un an, vous avez votre blogue individuel sur le site Internet du journal Voir. Comment trouvez-vous cette expérience ?
C’est vraiment intéressant de pouvoir développer chacune un style en tant que blogueuse, de parler de sujets différents de ceux abordés en spectacle, d’être sérieuses parfois. Avec les commentaires des lecteurs, on peut découvrir quels sujets les font réagir, où se situe la polémique… Cela nous inspire pour écrire de nouveaux sketches.
04. Il y a de plus en plus de femmes en humour. Votre quintet contribue largement à ce phénomène d’expansion de la drôlerie au féminin. Réagissez!
AHHHHHH! Au feu! Réaction faite, il ne faudrait pas passer outre tout le chemin parcouru avant nous. Si nous pouvons monter sur scène et nous y exprimer librement, c’est grâce au travail de centaines de comédiennes et d’humoristes. Cependant, si notre projet peut inspirer d’autres filles à travailler ensemble, former un groupe (humoristique ou pas), à avoir des rêves et les réaliser, c’est génial. Quand des gars nous disent que nous sommes drôles, pour des filles, ça continue de nous faire plaisir. Ça veut dire qu’il y a une ouverture.
05. Êtes-vous plus moquettes ou coquettes ?
Pourquoi choisir? Les grandes questions existentielles, on laisse ça au Mini-Wheats. C’est si bon d’être deux choses à la fois!
06. J’ai eu la chance d’assister à votre premier spectacle au National l’année dernière. C’était très bien, bravo. Êtes-vous en train de préparer quelque chose de nouveau pour la scène ?
Oui, nous préparons un nouveau spectacle pour l’année prochaine. On y retrouvera un beau mélange de sketches, de parodies musicales, d’humour, d’irrévérences, de folie et de pyrotechnie (si la température le permet).
07. Et après la radio et la scène, il y a une rumeur pour la télé…. Pouvez-vous nous en dire plus ?
C’est un médium qui nous attire beaucoup. Mais c’est un long processus que d’avoir sa propre émission de télévision. En attendant, pour se divertir, on regarde l’émission Rumeurs à la télé.
08. On vous compare souvent à Lynda Lemay (c’est pas vrai, mais disons que oui), est-ce que ça vous touche ?
Lynda est une artiste prolifique, une maman, une belle madame. Nous sommes touchées. (Même si c’était pas vrai, disons que oui.)
09. Guy A. Lepage, sur le plateau de son émission, a comparé vos débuts à ceux de RBO (et cette fois c’est vrai), est-ce que ça vous touche ?
C’est certain que ça nous touche. RBO est un groupe qui a marqué notre enfance et notre adolescence. Leur humour, leur audace nous inspirent beaucoup. Et c’est vrai que nous avons le même parcours : études en communications, radio, scène… L’avenir dira le reste!
10. Bon, en tant qu’interviewer, je suis un peu tanné de poser des questions. À votre tour de m’en poser une, à laquelle il me fera plaisir de répondre.
Pis, à part de ça? Qu’est ce que tu fais de bon ces temps-ci? Pourquoi la guerre? Pratiques-tu un sport d hiver et si oui, pourquoi pas le ski? On vous compare souvent à Lynda Lemay, est-ce que ça vous touche?
– Ma réponse : (Ces temps-ci je travaille beaucoup, mais les vacances approchent. La guerre, c’est probablement à cause des humains qui ont tendance à penser que leur père est plus fort que le père de l’autre. Je fais parfois de la raquette l’hiver, c’est plus stable que des skis et ça fait plus rustique, donc plus virile. Pour ce qui est des comparaisons avec Lynda, c’est vrai que si on lui ajoute une barbe on est pareil pareil!
11. Est-ce que vous auriez aimé que je vous parle de quelque chose d’autre en particulier ? Si oui, quoi et pourquoi ?
Nous nous sommes associées, depuis presque un an, à une cause qui nous tient à cœur : celle des femmes victimes de violence. Nous sommes porte-paroles de la maison d’hébergement Hina. Nous y avons rencontré des jeunes femmes qui nous ressemblent, qui travaillent en équipe, misent sur leurs forces, brisent les tabous. Le projet des Moquettes Coquettes permet des rencontres passionnantes.
Photo : Sylvain Dumais
Par Pierre-Luc Gagnon
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