Décadence 3D : Subir ou fuir ce film d’horreur
Par Mathieu Lemée • 19 décembre 2010 à 19:52Annoncé comme étant l’ultime volet des exploits du tueur au « casse-tête », ce septième chapître ne fait que confirmer la baisse progressive de qualité et l’épuisement de cette série horrifiante, et ce même malgré l’emploi du 3D.
Après avoir échappé au piège tendu par la veuve du tueur en série Jigsaw, son successeur l’inspecteur Hoffman tente de la retrouver pour l’éliminer. Celle-ci a demandé la protection de la police, mais ne veut parler qu’à l’inspecteur Gibson pour dénoncer Hoffman comme étant l’actuel tueur recherché. Il se trouve que Gibson a autrefois été le partenaire d’Hoffman et qu’il lui doit la vie au cours d’une mission.
Cependant, tout en mettant à exécution un plan habile pour atteindre la veuve de Jigsaw malgré la protection dont elle dispose, Hoffman a entretemps capturé un jeune homme arriviste, Bobby Degen, devenu populaire depuis qu’il a écrit un livre où il raconte comment il a survécu à une épreuve mortelle du célèbre tueur en série. Suivant les instructions du vrai Jigsaw, Hoffman force Bobby à passer toute une série d’épreuves le confrontant à ses mensonges, et où celui-ci doit sauver ou sacrifier la vie des gens de son entourage médiatique, avec en bout de parcours la possibilité de délivrer la femme qu’il aime d’une mort atroce.
Alors que le sixième épisode avait légèrement rehaussé la barre, les scénaristes se sont contentés de reprendre des ingrédients déjà exploités sans en renouveler aucun dans ce septième volet, malgré une volonté de boucler la boucle en faisant des liens avec le SAW original.
Le punch final, bien que surprenant, fait tomber l’échafaudage fragile d’un récit où les coups de théâtre manquent de logique. Les séquences de flash-backs confirment l’absence de rigueur des auteurs en omettant des détails importants dans la continuité narrative avec les précédents SAW.
Les scènes de gore et de torture demeurent nombreuses et parfois satisfaisantes, mais l’emploi du 3-D dans leur illustration se veut finalement plus accessoire que le reflet d’un travail soigné, car certaines erreurs photographiques sont vite évidents à l’écran et que les effets s’avèrent tous prévisibles.
Le jeu des acteurs ne dépassent guère la plus simple expression, mais ils faut admettre qu’ils n’ont pas vraiment la chance d’en donner plus. Il reste à espérer qu’il s’agit bien du dernier volet et que les producteurs et concepteurs passent vite à quelque chose de neuf.
Par Mathieu Lemée
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