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Death Sentence : Le retour du revenge-movie

Par • 3 juin 2008 à 10:42

Alors qu’il ramenait son fils à la maison un soir, un courtier en assurances, Nick Hume, est le témoin impuissant de son assassinat alors que des voyous ont attaqué une station-service. Un des bandits est arrêté, mais Nick, persuadé qu’il n’aura pas la sentence qu’il mérite pour la mort de son fils, refuse de témoigner contre lui. Lorsque le voyou est libéré, Nick le suit jusque dans un quartier mal famé et le tue par vengeance. Malheureusement pour lui, son geste aura des conséquences néfastes car il y avait un témoin au moment de l’agression, et les autres membres de la bande, dirigée par Billy Darley, s’attaquent à Nick au moment où il quitte son travail. Nick leur échappe, mais commet l’erreur d’oublier son attaché-case contenant son adresse maintenant aux mains de Billy. Malgré la protection policière, Nick ne parvient pas à empêcher Darley et sa bande de tuer son épouse et son autre fils. Ayant échappé miraculeusement à la mort, Nick décide de s’armer afin d’éliminer sans pitié tous ceux ayant tué sa famille.

 

Après le film d’horreur avec « SAW » et « DEAD SILENCE », le réalisateur James Wan s’est tourné vers le « revenge-movie » façon Charles Bronson pour son nouveau long-métrage, allant même jusqu’à adapter un roman de l’auteur du célèbre « DEATH WISH », dont « DEATH SENTENCE » en constitue justement la suite sur le plan littéraire. L’intrigue ne se veut évidemment pas fidèle au roman et les noms des personnages ont été modifiés. Le scénario ne se veut pas un renouvellement d’un sous-genre célèbre durant les années 70, en plus d’être plutôt invraisemblable, mais son adaptation à l’écran demeure franchement efficace, grâce à une mise en scène nerveuse à souhait et une belle fluidité dans les mouvements de caméra, même si la photographie aux teintes brunes et grises ne plaira pas à tout le monde.

 

Quelques éléments contribuent à rajouter un intérêt supplémentaire malgré une certaine prévisibilité, comme l’étrange relation entre le chef des voyous et son père trafiquant d’armes, incarné par l’excellent John Goodman, qui vend justement tout un arsenal à l’ennemi juré de son fils. Le réalisateur se permet aussi quelques clins d’oeil bien amenés, inspirés notamment du classique « TAXI DRIVER », et son travail se refuse à trop glorifier les actions de son « anti-héros » vengeur. Ceci ne l’empêche pas de concevoir d’efficaces scènes d’action violentes digne des modèles desquelles elles sont censés se référer, et des bons polars noirs. Kevin Bacon parvient à rendre intéressant un personnage détestable face à un Garrett Hedlund excellent dans un rôle à contre-emploi de loubard impitoyable. Pas un classique en devenir, surtout sur le plan moral, mais un produit de très bonne confection.

 

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