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Critique : La ligne brisée – une troublante histoire d’amitié

Par • 12 mars 2008 à 9:11

Quoi ? Un millionième film sur la boxe ? C’est probablement ce que plusieurs ont pensé en prenant connaissance des nombreuses publicités précédant la sortie de La ligne brisée. Et ils n’ont pas tout à fait tort ! La boxe est sans doute le sport le plus souvent utilisé au grand écran. Là où La ligne brisée diffère, c’est que les combats ne forment pas l’essentiel de l’histoire. La boxe sert plutôt de toile de fond pour illustrer les hauts et les bas d’une amitié mise à dure épreuve.

 

Danny (Guillaume Lemay-Thivierge) et Sébastien (David Boutin) sont des amis de longue date à qui il arrive de déconner, surtout quand ils ont pris un verre ou deux de trop et qu’ils se hasardent quand même à prendre le volant. Une certaine nuit, leur beuverie aura des conséquences tragiques au point de sérieusement remettre en question la sincérité de leur relation. Afin de savoir lequel des deux est le plus apte à devenir champion de sa catégorie, les deux copains de toujours suivront un entraînement rigoureux, quittes à mettre en péril leur amitié déjà fragilisée par un terrible secret.

 

La ligne brisée renferme des dialogues tout aussi « punchés » que les affrontements sur l’arène. Alors que Danny est un vrai bon gars, Sébastien nous apparaît comme un être infiniment moins mature, baveux à la limite. Leurs échanges verbaux sont saupoudrés de quelques coups de gueules assénés avec une force égale aux coups qu’ils se livreront sur l’arène devant un centre sportif bourré de fans.

 

Habilement photographiées, les séquences de boxe n’ont rien à envier aux plus grands films du genre. Sans mettre en doute le talent de Guillaume Lemay-Thivierge, on ne peut que regretter que son rôle soit moins approfondi que celui de son partenaire. L’évolution de Sébastien requiert un jeu davantage nuancé et David Boutin s’en sort avec éclat.

 

Il est à prévoir que ce long métrage connaîtra un succès commercial enviable car les producteurs ont plusieurs atouts dans leur jeu : des comédiens talentueux (dont la toujours excellente Fanny Mallette), un scénario à tiroirs et un environnement visuel impeccable. Ce n’est pas le film du siècle, certes, mais on y prend un vrai plaisir. 7/10

 

Cet article est publié en collaboration spéciale avec http://www.calendrierculturel.com.

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