Critique de Labyrinthes : Malajube frappe avec un album déroutant
Par Pierre-Luc Gagnon • 20 février 2009 à 13:25Une introduction pianotée suivie d’une cadence de guitares scindées et le bal est ouvert. C’est ainsi que l’excellente pièce «Ursuline» amorce l’album, sans compromis, dans un délire certain. Dès les premières pistes de «Labyrinthes», on reconnaît la fougue de Malajube, celle-là même qui avait laissé le nom du groupe s’imprégner sur toutes les lèvres il y a quelques années.
Ici, la recette demeure la même. On martèle le mélomane d’aplomb avec des claviers déchaînés, des guitares incisives, des chants brillamment effacés, des lignes de basses démentes et du drum déambulant. Au bilan, l’auditeur s’en tire avec de la musique intelligente et inspirée.
Les mélodies se laissent cerner après quelques écoutes et les rythmes vous prennent d’assaut à chaque approche. Malajube frappe avec un album déroutant, mais à des années lumières d’être inaccessible. Au contraire, sur «Labyrinthes», l’audace favorise l’approche. On se sent initié, bercé… et dès qu’on a le dos tourné, les airs nous reviennent en tête sournoisement.
À crayon levé, l’album m’inspire les expressions suivantes : «Un bain de sonorités», «saturation organisée», «puissance frêle» et «fragilité dévastatrice».
J’ai adoré : «Ursuline», «Porté disparu», «Casablanca» et, à bien y penser, tout le reste de l’album.
Le meilleur de Malajube à ce jour. Rien de moins! Absolument irrésistible.
[rating:5]
Par Pierre-Luc Gagnon
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