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City on Fire : le film catastrophe à Montréal (1979)

Par • 18 novembre 2010 à 20:16

Un film catastrophe se déroulant à Montréal? Oui, oui ça se peut! Et avec des vedettes américaines encore! Ce qui ne veut pas dire que le film est bon, loin de là, comme vous allez le constater dans les lignes qui vont suivre.

Parce qu’il a été congédié de la raffinerie d’essence où il travaillait, un employé, Herman Stover, tient à se venger en y mettant le feu. Il ouvre les vannes de stockage de la raffinerie et le pétrole se déverse dans les égouts de la ville. Il déclenche ensuite l’incendie qui se propage à une vitesse folle telle une réaction en chaîne, car le maire corrompu a autorisé la construction de la raffinerie en plein milieu de bâtiments délabrés, sans cours d’eau à proximité pour des raisons budgétaires.

Le chef des pompiers, Risley, tente tout ce qu’il peut pour éteindre l’incendie qui a atteint entre-temps un nouvel hôpital où l’on fête l’inauguration. Le docteur en chef, Frank Whitman, assure la protection et l’évacuation des patients en danger, mais la tâche s’avère de plus en plus difficile alors que le feu s’accroît de minute en minute. Le pyromane, quant à lui, se joint aux opérations de sauvetage afin d’impressionner une ancienne camarade d’école qui est aussi une très riche veuve.

Un groupe de producteurs canadiens, dont le Québécois Claude Héroux connu pour ses films érotiques, ses comédies grivoises et la série télé LANCE ET COMPTE, se sont lancés sans coups férir dans le film catastrophe en permettant le tournage de ce film à Montréal. Ils ont même été jusqu’à recruter des stars américaines dans la distribution pour donner le change sur le produit, afin de mieux le vendre et espérer un gros retour sur leur investissement.

Ils en ont cependant été pour leurs frais, tellement le scénario de ce CITY ON FIRE est disparate et sans cohésion d’ensemble pour soutenir l’intérêt. Alvin Rakoff, un tâcheron canadien honnête, livre une réalisation des plus fonctionnelles avec ici et là des déficiences techniques et structurelles. La photographie offre des couleurs ternes misérables et les trucages sont plus qu’ordinaires.

Il est clair qu’en voulant imiter les gros succès du genre qui ont dominé le box-office durant les années 70, particulièrement ceux produits par Irwin Allen et Jennings Lang qui étaient déjà assez artificiels, les auteurs et les producteurs n’ont pu constituer qu’une copie affadie où les artifices sont encore plus soulignés à gros traits.

Mais si vous avez envie de la voir quand même, je peux vous dire qu’on rigole néanmoins suffisamment pendant le visionnement pour passer du bon temps, surtout que les interprètes ont bien du mal malgré leur talent à s’en tirer sans avoir l’air ridicules.

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