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Breaking bad: Action, drame et humour noir à son meilleur

Par • 7 avril 2011 à 22:28

Imaginez un chimiste surqualifié qui se contente d’un boulot comme professeur au niveau secondaire et qui travaille dans un lave-auto à temps partiel; et ce, juste pour arriver à payer les comptes et faire vivre décemment sa famille.  Ce professeur est Walter White, interprété avec brio par le papa dans Malcolm in the middle, Bryan Cranston.  Sa vie bascule lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’un cancer incurable et qu’au mieux, il lui reste quelques années à vivre.  Déchiré entre les traitements médicaux qui coûtent une fortune et qui sont très souffrants ou laisser progresser la maladie sans rien faire, il décide de céder aux demandes de son épouse enceinte et opte pour la chimiothérapie.

Mais comment payer tout ça quand on fait à peine assez d’argent pour payer le strict minimum comme l’hypothèque et l’épicerie?  C’est alors que Walter s’intéresse aux descentes de drogue de son beau-frère, membre de la D.E.A. (Drug enforcement administration).  Il apprend que ce milieu est particulièrement lucratif et que ses compétences en tant que chimiste peuvent lui servir grandement dans son « nouveau projet ».  Il approche donc un de ses anciens étudiants raté à qui il propose de s’associer pour vendre du Crystal Meth. Jesse s’occuperait de la distribution tandis que notre bon professeur de chimie cuisinerait la drogue à vendre.  Et c’est comme ça que débute la série Breaking bad ou « Mal tourner ».

Au départ, le synopsis peut sembler douteux ou même tiré par les cheveux mais il n’en est rien.  L’auteur et réalisateur principal, Vince Gilligan, à qui on doit entre autre plusieurs épisodes de la série X-Files et le film Hancock avec Will Smith dirige cette série de main de maître.  Une bonne dose d’humour noir, macabre et sarcastique mélangé à des scènes touchantes, intenses et fortes en émotions font de Breaking bad un délice télévisuel.  Gilligan dose parfaitement bien action, drame et humour et malgré de très longues scènes de dialogue (plutôt inhabituel pour une série télé), on ne décroche jamais.

Aaron Paul (Jesse) et Bryan Cranston (Walter), récipiendaires de plusieurs prix pour leurs rôles respectifs, forment un duo qui déchire tout simplement l’écran.  Le jeune drogué désespéré en manque d’argent et le père de famille cancéreux également en manque de fric mais qui n’ont absolument rien d’autre en commun, doivent arriver à s’entendre et faire des affaires ensemble.

Il faut aussi souligner la performance de RJ Mitte, un jeune acteur atteint de paralysie cérébrale mineure qui complète très bien la distribution de Breaking bad, dans le rôle du fils de notre professeur dérouté  Se greffent à cette brochette d’excellents comédiens, Dean Norris dans le rôle du beau-frère et Anna Gunn qui incarne la pauvre femme flouée de Walter.

Volontairement (ou pas) inégal d’un épisode à un autre, on assiste à des scènes d’action intenses ou bien à des discussions profondément émotives.  Le tout, évidemment, parsemé d’un humour décapant qui nous fait rapidement oublier les quelques événements qu’on pourrait trouver tirés par les cheveux.

Une série brillante, écrite avec une plume subtile et efficace et surtout, jouée par deux acteurs fantastiques qui rendent le scénario absolument succulent à savourer du début à la fin.

 

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Une Réponse »

  1. Une belle critique de la série, Dom!

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