Avard Chronique : Une goutte d’acide pour diluer la connerie humaine
Par Pierre-Luc Gagnon • 1 septembre 2008 à 11:44J’aime bien François Avard. Je l’aime parce qu’à chaque fois que je lui vois la tronche, je sais que ça va être associé à un bon produit de divertissement. Avard est un cabotin refoulé avec un masque de grognon. Mais peu importe la facette de sa personnalité avec laquelle il nous aborde, il le fera avec un souci d’intégrité. Depuis la fin des Bougon, Avard ne chôme pas, il a notamment travaillé avec un paquet d’humoristes. Mais on en entend moins parler. Il s’éclipse derrière le rideau. Avard Chronique est donc le bouquin par excellence pour passer son sevrage. Ce livre regroupe un tas de chroniques qu’il a écrites pour diverses publications au fil des dernières années.
Avard Chronique est un livre écologique puisqu’il se lit bien dans l’autobus. Une chronique par-ci, une autre par-là. Et les propos changent drastiquement d’un épisode à l’autre, aussi bien prendre une pause pour réfléchir toutes les 3-4 pages. Avard ironise sur tout ce qui bouge. Il joue souvent un rôle, mais paradoxalement avec franchise. Il dégaine sur des sujets d’actualité que d’autres ignorent ou évitent. C’est foutrement rafraîchissant. Et par-dessus tout, Avard réussit à nous faire sourire même au travers des atrocités. Un cabotin, disais-je.
Les sujets abordés sont aussi variés que débridés. La publicité, le génocide rwandais, la politique, l’environnement, le suicide… et plusieurs autres. Avard est une goutte d’acide pour diluer la connerie humaine. C’est aussi un roi du remplissage bien lancé, un «détourneur» de soupçons, un menteur avoué. Qu’on soit d’accord ou non avec ses propos parfois incendiaires, Avard a une plume qui chatouille à la bonne place.
Si j’étais une grosse tête chez Renaud Bray, je collerais une étiquette «coup de coeur» sur cette petite brique.
Par Pierre-Luc Gagnon
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J’adore aussi Avard! Il a tellement un sexy brain!
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