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Chronique 11 questionsPourquoi poser 10 questions lorsqu'on peut en poser 11? Série d'entrevues colorées exclusives à DimancheMatin.com.

Entrevue avec Michel Bouchard (rédacteur en chef chez Safarir)

Par • 9 octobre 2007 à 0:00

On n’a pas tous les jours 20 ans. Voilà une expression qui ne s’applique pas au magazine humoristique Safarir qui vient d’entrer dans la vingtaine avec son numéro 228. À peine arrivé dans la fleur de l’âge, Saf ne semble pas avoir accumulé trop de rides. Rencontrons Michel Bouchard, le rédacteur en chef, pour immortaliser cette page d’histoire. Ou devrions-nous peut-être plutôt dire ces 64 pages d’histoires. Allez, peu importe…

01. Safarir a connu plusieurs rédacteurs en chef depuis son lancement en octobre 1987. Parlez-nous un peu du parcours humoristique qui vous a mené à chausser ces souliers désormais renommés.
 
« Renommés » est un bien grand mot. Prestigieux ou royal serait plus approprié! Trèves de plaisanteries, après l’université, je suis titulaire d’un BAC interdisciplinaire en Arts (ce qui ne signifie rien, ni pour les employeurs ni pour moi, puisque je ne sais absolument pas en quoi cela consiste). J’ai commencé à suivre les cours du soir de l’École Nationale de l’Humour et de fil en machine à coudre, je me suis retrouvé sur des scènes avec quelques humoristes connus. Après avoir rempli le test « Safarir recrute », on m’a donné des contrats d’écriture dans Saf et après trois ans de collaboration, on m’a refilé, comme une prostituée centenaire refile une chlamydia, le poste de rédacteur en chef. Vous voyez où ce petit test de recrutement peut mener et aussi à quel point il n’est pas facile de faire partir une chlamydia centenaire!

02. Évidemment, en 20 ans, le magazine a énormément évolué et pratiquement sur tous les aspects (le logo, le style, les collaborateurs… le prix). Considérez-vous que Safarir a bien vieilli ?
 
Ayant accès aux archives de Saf, je peux vous affirmer que l’avènement du numérique a fait évoluer le magazine à un tel point que même le visage de Michael Jackson n’a pas autant changé depuis 20 ans! Le logo est plus tendance (un mot bien connu des amateurs de Décore ta vie). Safarir vieillit bien, je le crois sincèrement. Surtout depuis que je suis à la barre… Heu, oups! Martin Matte sors de ce corps!

03. Quel est votre meilleur souvenir des 20 dernières années, en tant que lecteur ou plus récemment en tant que rédacteur en chef ?

Outre ces groupies suédoises qui me harcèlent pour mon corps d’ex-obèse, mon plus meilleur souvenir de Safarir est la chance (qui est la mienne de collaborer) avec MONSIEUR Serge Gaboury, un chic type au talent incommensurable qui a les deux pieds bien ancrés (et encrés, sans vouloir faire de mauvais jeux de mots) sur terre!

04. Le marché de la revue comique semble être plutôt rude au Québec. Pensons à Croc qui a dû fermer boutique en 1995. Et que dire du magazine Kamikaz qui n’aura pas été publié très longtemps. Comment Safarir a-t-il pu survivre pendant 20 ans, malgré le déclin des ventes des dernières années ?
 
Croc a roulé bien longtemps avant de fermer ses portes, Kamikaz n’aura fait qu’un temps, le Doigt également et Délire est également sur le marché depuis un bout de temps. Les éditeurs de Saf ont eu un certain succès avec une version européenne et américaine de Saf aussi. Ce qui démarque Safarir des autres mag d’humour nommés précédemment demeure l’omniprésence de la B.D. et la présence de talents; qu’on pense à Gaboury, DeNevers, Yoh, Lavoie, Thériault, Mergez, Cuadrado, Fortin et au nouveau venu TRÈS prometteur Alex A.

05. Tiens, à vous de me poser une question, sachant que ma réponse sera « ça dépend des fois ».

Ok, je me prête au jeu avec un vrai ou faux : préférez-vous manger des crevettes en brochette ou faire du ski par un soir d’éclipse lunaire ?

06. C’est bien beau 20 ans, mais le magazine a aussi 228 numéros à son actif (un record de longévité dans le domaine de l’humour au Québec). Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?
 
Je dirai simplement que vous êtes dans l’erreur puisque le record de longévité de 228 magazines Saf n’en est pas un puisque le numéro 229 sort sous peu et sera la propriété de Saf!

07. Et si Safarir était un magazine de cuisine, s’appellerait-il Sarfarir ?
 
Non, il s’appellerait Safafrire.

08. Pour oublier la question précédente, racontez-nous quelque chose de drôle.
 
Toujours dans le but de faire de l’auto-promo, je citerai la page 10 (blague 16) d’une publication de Safarir appelée « Tu veux rire? » :

« Guy s’était senti coupable toute la journée. Même en essayant d’oublier de toutes ses forces, il n’y parvenait pas, et ce sentiment l’envahissait toujours. De temps en temps, il entendait cette petite voix au fond de lui qui essayait de le rassurer : « Ne t’en fais pas Guy, tu n’es pas le premier médecin qui couche avec une de ses patientes et tu ne seras pas le dernier! » Mais invariablement, une autre voix le ramenait à la triste réalité : « Guy, tu es vétérinaire… »

09. Résumez-nous ce que représente Safarir en 20 mots (ni plus ni moins).

Safarir véritable incubateur de talents qui a lancé les carrières de nombreux humoristes tels Houde, Avard et les Justiciers Masqués.

10. Le fameux numéro spécial 20e anniversaire est en kiosque depuis le 28 septembre. À quoi les lecteurs (qui ne l’ont pas encore déniché) peuvent-ils s’attendre ? Des surprises sont-elles à prévoir tout au long de cette vingtième année ?
 
C’est un grand cru de Saf (je suis pas pour dire que c’est poche) qui contient un tas de Top 20 hilarants! Des faux gratteux qui vous permettront de jouer des tours à votre entourage. Le 228 est assez spécial disons-le. Quant à l’année qui s’en vient, nous vous proposerons une refonte totale du magazine et la poursuite du très populaire concours Saf Académie qui démontrera le talent toujours présent au Québec.

11. En souhaitant au magazine un avenir aussi reluisant que son passé, nous vous laissons conclure cette entrevue avec une phrase de votre cru (une annonce, un message d’intérêt public ou une ode au gruau).

Toujours dans le but de s’améliorer et de rester de bon goût, j’affirme candidement que l’avenir est encore plus prometteur que le passé; monsieur Quaker, chapeau pour vos nouvelles saveurs de gruau!

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3 Réponses »

  1. Ahahahahahaha excellent! Très bonne entrevue ! hihihi

  2. C’est vrai qu’on est tannés du gruau à la cassonnade…

    Pfff…

    Anyway, bonne entrevue encore une fois.

  3. […] les ferais garder par Serge Boisvert deNevers (l’un des fondateurs du magazine Safarir) et Michel Bouchard (rédacteur en chef du Magazine Safarir), mais je n’hésiterais probablement pas à leur […]

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