Les joies du camping
Par Pierre-Luc Gagnon • 6 juin 2010 à 14:16Plusieurs fois dans ma vie, à différents endroits et dans de différentes circonstances, je me suis retrouvé à faire du camping. Tantôt dans une tente, tantôt dans une roulotte, d’autre fois dans un petit camp, mais toujours entouré de personnes qui avaient autant de plaisir que moi d’être là.
Mes premiers souvenirs de camping sont plutôt étranges. J’avais prié ma mère de m’acheter une tente que nous avions aussitôt montée… dans la cour arrière. Et je pouvais passer la journée à faire semblant de camper, soit avec ma soeur, soit avec des amis ou des cousins cousines. Un bon soir, j’ai tenté le grand coup et j’ai passé la nuit dans la tente. Je me suis toutefois réveillé pour aller uriner dans la maison. Ça c’est du camping!
Toujours au cours de la même période, j’avais la chance d’être invité au camping à chaque été, par ma cousine Valérie. Ses parents étaient saisonniers au lac Joly à St-Honoré où ils stationnaient leur roulotte. De temps à autres, j’allais passer un week-end là-bas en leur compagnie. C’était tout simplement génial pour le jeune homme que j’étais. Nous pouvions nous baigner, nager jusqu’à l’île, y jouer à la cachette, revenir sur la plage, creuser des trous et les remplir d’eau, faire du vélo… Ce camping était disposé comme un village, avec ses petites rues, sa petite chapelle, son petit dépanneur et ses résidents en bedaine qui se connaissent en grande majorité.
Un bon jour, mes parents ont aussi décidé de faire le grand saut. Ils ont acheté une tente-roulotte et réservé un terrain au Parc Lambert. Nous avons passé du bon temps là-bas aussi. Tant de souvenirs de plage, à mettre du sel sur des sangsues, à attraper des libellules et des grenouilles, à s’enterrer dans le sable… Nous avons même participé au rallye annuel, en compagnie de Karine, la fille de nos voisins. Notre équipe du tonnerre a remporté le trophée et les 30$. Yeah!
Et les étés de camping se sont dissipés pour laisser place à des séjours dans différents chalets (chez des oncles et des amis). C’était bien, mais ce n’était pas la même chose.
Au cours des dernières années, j’ai repris les choses en main et j’ai été camper au lac Kénogami avec un ami. Nous avons profité du beau temps, des sentiers, du lac, des kayaks… Mais cette fin de semaine m’a surtout fait découvrir ce que j’apprécie le plus dans le camping. Ce qui me fait triper, c’est d’ouvrir mon sac à dos et de percevoir chaque objet qu’il contient comme un trésor : de la lampe de poche à la canne de bines. Les choses les plus anodines deviennent de purs moments de bonheur. Le six-pack de Sleeman est divin, la corde de bois est belle, l’huile à mouche a un parfum sublime! Chaque jour passé à l’abri des commodités de la vie quotidienne nous permet d’apprécier ce qui nous rend habituellement la vie si simple.
Ça va faire deux ans que je n’ai pas campé. Et ça me manque. Mon taux sanguin de saucisses à hot dog grillées sur le feu est bas… Aidez-moi!
Par Pierre-Luc Gagnon
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D’la guimauve sur une chandelle en tête à tête ça aide de façon passagère 😛
« Mon taux sanguin de saucisses à hot dog grillées sur le feu est bas… Aidez-moi! »
Cher Pierre-Luc,
Je ne vois d’autre possibilité que de te faire griller des saucisses à hot dog sur le feu. Posologie recommandée: une fois par jour, entre deux repas et en état d’ivresse légère. On recommande de prendre ça dans un terrain vaste et un tente.