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Primeval : Quand un crocodile se transforme en tueur en série (2007)

Par • 8 juin 2008 à 16:07

Certaines choses ne changeront jamais à Hollywood, comme cette manie d’emprunter des idées à succès de films ayant ramassé tout un flot de jolis billets verts. Et pour s’épargner l’effort d’imaginer une intrigue originale, on préfère mélanger ces idées de façon hybride pour voir la sauce qui en sortira et espérer un retour sur son investissement. PRIMEVAL entre dans cette catégorie, alors qu’un crocodile sème (encore) la terreur et est comparé à un tueur en série dans la publicité.

 

Le scénario tient sur un papier de toilette: En 1994, dans un fleuve situé aux confins de la jungle du Burundi près de la frontière avec la République démocratique du Congo, sévit un crocodile mangeur d’hommes nommé Gustave qui fait près de 9 mètres (25 pieds) et qui a à son actif plus de 300 victimes. Ayant manqué de jugement au cours d’un reportage, un producteur, Tim Manfrey, est expédié au Burundi dans le but de filmer et de capturer cette créature. Accompagné de la journaliste Aviva Masters et du caméraman Steven Johnson, Tim engage le chasseur de crocodiles de la région, Jacob Krieg, pour les aider à s’emparer de Gustave tout en obtenant la collaboration d’un spécialiste en reptiles, le docteur Collins. Les autorités du Burundi, pays en proie à la guerre civile, ont également confié à deux soldats la protection de l’expédition, à cause de possibles attaques des rebelles hutus qui sévissent dans la région. Le crocodile géant se veut toutefois très rusé et une proie difficile à prendre au piège. De plus, l’expédition est la cible d’agresseurs qui veulent s’emparer d’un ordinateur portable où sont enregistrés toutes les images filmées par les reporters américains.

 

Précisons au départ que Gustave existe réellement, et continue toujours de s’attaquer aux humains dans la région frontalière du Burundi et de la République démocratique du Congo. L’idée de faire un film sur ce crocodile de taille gigantesque valait ce qu’elle vaut, mais le résultat est loin de se démarquer vraiment des oeuvrettes du même genre qui ont parues ces dernières années sur les écrans et en DVD. Les auteurs ont cru que l’évocation de l’instabilité politique qui prévalait au Burundi à l’époque où se situe l’intrigue, serait suffisante pour rendre leur récit original. Malheureusement, cette évocation se veut irrespectueuse, voire raciste envers les Africains, tellement les clichés à leur égard sont gros et négatifs.

 

Quant aux scènes d’attaques du saurien, elles sont généralement rassemblées dans la deuxième moitié du film, ce qui occasionne des longueurs interminables. Le design du crocodile par ordinateur ne casse rien, tout comme les affreux effets gores en CGI. Le tout manque donc de rythme, et est mal mis en scène par un réalisateur venu de la télévision. Les personnages de race blanche s’avèrent tout aussi unidimensionnels que le reste (on y retrouve même pour la millième fois un protagoniste de chasseur d’animaux un peu fou et vengeur) et ils sont interprétés sans conviction par des acteurs de faible envergure. Comme disent les anglais: « This movie was PRIMEAWFUL ». Une sévère déception que ne rachète pas la publicité mensongère qui parle d’un tueur en série. Un navet à fuir si vous passez au vidéoclub du coin.

 

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