Les corps sont comptés et le compte est bon. Les Vulgaires Machins ont toujours des choses à dire, mais encore faut-il des paires d’oreilles pour apprécier le contenant et le contenu. Requiem pour les sourds, cinquième disque de la formation revendicatrice. On ne réinvente ni le discours, ni le style, mais on nous sert une décapante portion d’une formule à point. Une texture musicale qui se digère bien!

Les mélodies, agrémentées par les harmonies et les alternances vocales de Guillaume Beauregard et Marie-Ève Roy, demeurent la force réelle du groupe. Comment résister aux refrains chantants des pièces Le mythe de la démocratie, Parasite ou encore Texture qui se mange ? Et que dire des vers d’oreilles comme Je m’excuse, je t’aime ou Prêts à tomber. Même si les Vulgaires aiment jouer les cicatrisés en jetant un regard lucide et désabusé sur la société, l’entrain contagieux de leurs airs laisse croire en une lumière au bout du tunnel. «C’est mieux de chercher la lumière que d’pointer l’orage», s’exclame d’ailleurs Guillaume dans l’avant-dernière pièce.

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