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The Stone Killer : Bronson en lutte contre la Mafia (1973)

Par • 15 juillet 2010 à 9:37

Un an avant que ne sorte le controversé « DEATH WISH », le réalisateur anglais Michael Winner et l’acteur Charles Bronson avaient préparé la table avec « THE STONE KILLER », un film policier centré sur les méthodes plutôt brutales et expéditives d’un inspecteur de police.

Cet inspecteur qui travaille à New-York, c’est Lou Torrey. Celui-ci devient le bouc émissaire des médias après une opération policière qui a mal tourné. Suspendu pour violence non justifiée dans l’exercice de ses fonctions, Torrey déménage à Los Angeles ou il est engagé comme inspecteur à la division de la police métropolitaine de Pico. Lorsque Torrey arrête une vieille connaissance, un narcomane du nom d’Armitage, il se voit ordonné de le ramener à New York pour le remettre aux autorités.

Pendant le voyage, Armitage révèle à Torrey ce qu’il sait d’une conspiration afin de faire un marché pour sa protection. Torrey ne le croit pas, mais il change d’avis lorsque Armitage est abattu sous ses yeux à la sortie de l’aéroport. Bien que n’ayant que peu d’indices, Torrey essaie de faire la lumière sur le « gros coup » mentionné par Armitage. De Los Angeles à New York, en passant par le désert de Mojave, Torrey parvient à découvrir le plan d’un caïd de la Mafia pour liquider les chefs de bande rivaux du Syndicat, en utilisant des vétérans de la guerre du Vietnam comme tueurs mercenaires. Avec l’aide de ses collègues, Torrey essaiera d’empêcher ce massacre.

Avec ce polar d’action musclé, Michael Winner s’est classé au début des années 70 parmi les meilleurs réalisateurs du genre. Bien que le film s’inspire autant de BULLITT (poursuite spectaculaire en voitures) que de FRENCH CONNECTION (contexte réaliste du travail policier) et THE GODFATHER (la présence de la Mafia), la vigueur de la mise en scène le rend captivant de bout en bout.

Les éléments de l’action sont mis en place de manière rigoureuse, la caméra est sans cesse mobile et le montage toujours nerveux. L’intrigue, tiré d’un roman policier britannique, est très bien écrite et malgré sa complexité, elle tient le spectateur en haleine grâce à des développements logiques, un souci du détail et de nombreux rebondissements bien amenés.

La musique, composée par Roy Budd et disponible sur CD, est excellente. On peut remarquer la présence de notations à la fois psychédéliques et en référence à l’actualité de l’époque à l’intérieur du récit (la scène ou Bronson est dans un temple hippie ou la présence du mouvement afro-américaine des Blacks Panthers par exemple).

Quant au plan de la Mafia pour liquider ses rivaux, il se base sur un fait historique célèbre dans l’histoire du gangstérisme américain, soit la Nuit des Vêpres Siciliennes. En effet, en avril 1931, le célèbre Lucky Luciano, en désaccord avec les méthodes des chefs des anciennes familles du crime organisé, les fit tous tuer en engageant des assassins mercenaires que personne ne connaissait.

Charles Bronson incarne avec force et conviction un personnage de flic dont le tempérament prélude bien celui du justicier-vengeur qu’il a incarné par la suite dans DEATH WISH. Il est bien secondé par une équipe d’acteurs aux trognes reconnaissables pour ceux qui ont vu beaucoup de films des années 70. Notons la présence de John Ritter (THREE’S COMPANY) dans l’un de ses premiers rôles au cinéma.

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