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The Hills have Eyes (2006)

Par • 3 février 2007 à 19:10

À première vue, ce film d’horreur a tout pour échouer : des essais nucléaires qui engendrent des mutants assoiffés de chair et de sang (moi qui croyais que les radiations créaient des superhéros…), une petite famille en quête de reconstruction des liens familiaux… Vous voyez venir le choc entre les deux ? Eh bien, même si le scénario semble tout droit sorti d’un vieux film des années 1960-70 (en fait, c’est le remake d’une œuvre que Wes Craven a réalisée en 1977), le résultat est plutôt divertissant pour un film d’horreur.

Au début du film, tout nous laisse croire qu’il s’agit d’un autre de ces films dans lesquels l’héroïne blonde aux gros atouts court, court et court encore pour échapper aux griffes d’un méchant quelconque, dans ce cas-ci, des mutants assez sympathiques. Or, après une longue demi-heure dans laquelle on met en place les personnages et leur situation plus qu’embarrassante, l’action commence et atteint son paroxysme très rapidement. Sans vous voler un punch, disons que la première rencontre entre l’héroïne blonde et les mutants est assez intime. Vous aurez alors plusieurs réactions possibles : le dégoût profond, la surprise, le rire, etc. Vous ne resterez pas indifférents. Le reste du film surfe sur ce climax précoce en faisant virevolter les haches, les bâtons de baseball et les têtes déformées. Et que dire de « Beast », le chien de la famille ! Son rôle est discret, certes (à peine une ou deux répliques), mais ce chien se donne corps et âme pour ses maîtres.

The Hills have Eyes se distingue des films d’horreur des années 90 dans la mesure où il ne fait pas vraiment peur. Il n’en a pas l’intention non plus. Il se campe davantage dans cette nouvelle vague de film qui fait du gore un divertissement complet, comme Texas Chainsaw Massacre et Saw. Vous ne ferez pas de sauts pendant ce film, mais vous allez voir tous les détails juteux, sanglants, fumants, etc. Avis aux amateurs.

Par contre, The Hills have Eyes est victime de son propre genre. Enlevez le gore et vous obtenez un scénario archétypal avec des personnages qui n’évoluent pas vraiment (d’ailleurs, ils n’ont pas le temps), si ce n’est que pour basculer dans l’animalité la plus totale. En résumé, à louer si vous aimez le gore, à rejeter si vous voulez autre chose que des jugulaires mutantes qui giclent partout.

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