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Chronique femme au foyerAnimatrice radio à temps partiel, femme au foyer le reste du temps, Émilie vous invite à suivre ses aventures tous les mercredis.

Qu’est-ce qu’on mange?

Par • 13 juin 2012 à 8:10

Qu’est-ce qu’on mange pour souper? En 2012, nous n’avons toujours pas résolu ce mystère digne du secret de la Caramilk.

Au moment d’écrire ces lignes, la réponse est «des hamburgers». Le mari adore ça. Moi, je capote un peu moins. La cuisine est une partie intégrante des compromis de couple. La règle non dite de la maison : «Si j’aime pas ça, je le cuisine pas!» Ce qui veut dire que tu prends en commande le souper ou tu attends que l’autre ne soit pas là pour préparer le plat détesté. Cette façon de faire fonctionne plutôt bien jusqu’à présent.

Je dois quand même avouer que je suis chanceuse. Mon tendre époux n’est pas difficile. À notre époque, ça semble de plus en plus rare on dirait. Lui, il mange de tout. À l’exception des fruits de mer, mais c’est parce qu’il est allergique. Une assez bonne raison.

En quatre ans, ce n’est arrivé qu’une seule fois qu’il n’aime pas ce que je cuisine et il me l’a dit une fois que toute son assiette fut terminée. Il a compris comment ça marche pour avoir du dessert. Finis ton assiette!

Au début, il a quand même fallu que je m’habitue à cuisiner pour deux. Comme aiment souvent me rappeler mes frères, ma spécialité a longtemps été les filets de poulet congelés. Cuisiner pour soi, quand on vit seul, ce n’est pas toujours ce qu’il y a de plus motivant, surtout quand les épiceries essaient de tout nous vendre en format jumbo. Beaucoup de perte. Lorsqu’on est deux, on se dit que l’autre doit bien manger. Soudainement, on connaît à nouveau par coeur le Guide alimentaire canadien.

On essaie de nouvelles recettes. On apprend à goûter de nouveaux ingrédients. On mange des fibres et des légumes. Des vraies petits Ricardo. On en prépare même assez pour faire des lunchs.

Et puis, à la longue, on tombe dans la routine. Dans la facilité. Dans faire moins de vaisselle possible (car ça va avec). Dans la perte de motivation à cuisiner. Les restes qu’on se gardait pour les lunchs finissent par croupir entre le ketchup et la mayo.

On se demande comment réinventer notre cuisine. Comment adapter les recettes pour qu’elles aient l’air différentes. Comment les pimper. Qu’est-ce qui nous tente de manger surtout… désabusé par des lundis routiniers à manger du jambon.

Et on se remet à chanter la même rengaine : Qu’est-ce qu’on mange pour souper?

Les hamburgers étaient bons finalement. Qu’est-ce qu’on mange demain?

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