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Panique chroniquePanique bouscule sa vie, provoque le chaos et observe avec le sourire ce qui en jaillira. Chronique publiée tous les dimanches.

L’alcool et la gêne du commis

Par • 29 mars 2009 à 9:24

Je suis de cette espèce de bibitte humaine qui n’aime pas avoir l’air néophyte. J’aime savoir de quoi je parle et connaître ce que je cherche. Bref, j’affectionne mon autonomie quant aux choix de ma vie. Or, il faut être dupe pour penser maîtriser tous les secteurs de sa vie sans avoir besoin d’aide. Voilà où il est utile de simuler l’expertise. C’est ainsi que, pour ne pas devoir dévoiler l’ampleur de mon non-savoir envers une personne ressource, je me tourne habituellement vers internet pour répondre à mes questions.

L’achat de vin m’a toujours un peu stressée, angoissée parce que je n’y connais rien. Ne pas connaître les différentes perceuses à la quincaillerie ne m’embête pas, mais il me semble que le vin, plaisir hédonique à la dégustation élitiste ou conviviale, devrait faire partie des cordes à mon arc. Étiquettez-moi de prétentieuse si le cœur vous en dit! J’assume.

Je sais grosso modo que poisson et volaille s’accordent aux blancs et que viandes et charcuteries s’accordent aux rouges mais c’est à peu près la limite de mon savoir vinicole. Je me suis donc organisée de sorte que je regarde toujours sur internet les accords mets et vin et je vérifie les bouteilles en stock à ma SAQ avant de m’y rendre. Ainsi, quand le commis me demande « est-ce que je peux vous aider ? » je lui réponds un « non, j’ai trouvé » ou un « avez-vous telle bouteille ? ».  Lorsque la bouteille n’est plus disponible ( ou invisible à mes yeux), je prends une bouteille au hasard (mais avec assurance) en fonction de ce que l’étiquette m’inspire (sans sulfites et embouteillé ailleurs qu’au Québec). Ainsi, mon orgeuil est épargné.  Je n’aurais sans doute pas le courage de dire « un vin rouge, pour des côtelettes de porc sauce aux pêches, autour de 12$ et je sais pas ce que j’aime ».  Si facile à écrire, cette phrase me semble pourtant impossible à verbaliser.

Quelle ne fut pas ma surprise, sinon ma joie euphorique, de visiter une SAQ nouveau genre. Si on cherche un accord avec du poisson, on cherche la petite pastille associée au poisson sur les différentes bouteilles. N’est-ce pas fabuleux ? Terminé, le retour à la maison avec une bouteille au hasard dont on aime l’étiquette mais pas vraiment le vin. Les SAQ nouveau genre contamineront bientôt la majorité des SAQ. Trinquons à la bonne nouvelle !

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Une Réponse »

  1. Très fort les étiquettes ont bien plus d’expérience que le personnel qualifié..

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