La barrière de la langue
Par Mathieu Fréchette • 15 février 2011 à 8:09Cela a sûrement dû vous arriver à un moment ou un autre de votre vie. Je parle du fait de ne pas être capable de vous exprimer dans une autre langue. C’est sûr qu’au Canada, on s’en sort assez bien, la seule autre langue étrangère à proximité étant l’anglais… ou l’espagnol en poussant un peu. Même si l’anglais peut sembler familier à plusieurs, il n’est pas donné à tous le monde d’être bilingue. Pouvoir parler un second langage – et parfois même un troisième – est une aptitude inestimable. Apprendre une langue ça demande du temps et de la pratique.
Si vous voyagez un peu, il est clair que vous êtes sorti de votre petit coin confortable, celui où vous connaissez les rouages et vous êtes capable d’interagir avec les gens de votre entourage. L’Europe, l’Asie et l’Afrique sont des continents où la proximité des langues est un fait quotidien. J’ai choisi ce sujet, car j’ai commencé un nouvel emploi la semaine passée. À la base, c’est plutôt simple comme travail, je dois verser des bières. Par contre, deux choses viennent troubler ma quiétude : les clients et le téléphone.
Vous serez sans doute d’accord avec moi pour dire que si vous ne pouvez vous exprimer verbalement, vous tenterez de substituer vos paroles par des gestes ou même des dessins. En voyage ça passe bien, mais dans un bar, je doute que les clients apprécient de voir un gars faire des mouvements devant eux pour expliquer le menu. Il me faudra donc maîtriser au mieux la langue allemande, du moins les termes relatifs à la bière et à la nourriture. Au départ, je croyais que cet emploi ne serait pas trop difficile, mais après une soirée d’essai, je me suis rendu compte que le service à la clientèle allait s’avérer être un peu plus compliqué que prévu. Je redoute particulièrement le téléphone. La voix est déformée, on ne voit pas l’interlocuteur et ses gestes, ce qui demande une meilleure compréhension. Sinon les vieilles personnes m’effraient aussi. Souvent elles articulent mal et parlent avec des accents terribles dans des dialectes qui me sont incompréhensibles. Ce qui me semblerait tout à fait banal dans mon pays est ici un défi de tous les jours. Malgré les difficultés que m’impose la barrière de la langue, je vous promets une chose, je n’abandonnerai jamais.
(…)
Vous pouvez suivre le périple de Mathieu en Allemagne et lire d’autres anecdotes sur son blogue personnel : http://mathieufrechette.com/blog/
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Lâche pas 😀 Tu vas tellement apprendre la langue plus vite de même 😀