Critique du film Polytechnique – un dur coup, noir sur blanc
Par Pierre-Luc Gagnon • 12 février 2009 à 10:15J’ai pris quelques jours pour remâcher mes sentiments face au film Polytechnique depuis mon visionnement la semaine dernière. Je voulais analyser la portée des images dans ma tête, ne serait-ce que pour éviter d’en faire une critique qui ne relate que les tristes événements que l’on connaît déjà.
D’entrée de jeu, je me sentais mal à l’aise dans mon siège au cinoche. Bien qu’il soit relativement confortable, mon strapontin ne suffisait pas à contenir mes feelings d’anticipation. J’avais l’impression que j’attendais mon tour pour présenter un exposé oral dans une salle un peu trop bondée à mon goût. C’est ça le problème lorsque l’on connaît le dénouement d’un scénario : on prévoit et on imagine le pire. La seule surprise revient à se demander quand l’écran va décider, arbitrairement, de nous ébranler.
À ce chapitre, il y a eu plus de peur que de mal. Je ne suis pas en train de banaliser l’événement, au contraire. Je rends plutôt hommage à Denis Villeneuve qui a réussi à ne pas tomber dans le sensationnalisme en traumatisant les courageux cinéphiles qui ont osé se déplacer pour se replonger, de plein gré, dans cette histoire morbide. C’est dosé. C’est bien fait. Je n’ai pas pleuré, mais j’ai été touché. C’est signe que Villeneuve a bien visé avec la force d’un long métrage épuré.
Maxim Gaudette, Karine Vanasse, Sébastien Huberdeau… rien à redire. L’émotion circulait admirablement, du projecteur à l’écran, en passant par chacune des fibres blanches qui animaient cet épisode noir.
*** ½
Par Pierre-Luc Gagnon
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