Chronique d’un Scandale (2006)
Par Pierre-Luc Gagnon • 4 janvier 2007 à 22:48Ne sachant ni à quoi m’attendre, ni à quoi ne pas m’attendre, je me suis présenté au cinéma du Quartier Latin à Montréal pour voir Chronique d’un Scandale. Les seules choses que je savais, c’est le titre… ainsi qu’un synopsis improvisé par ma copine ne révélant qu’il s’agit de l’histoire d’une prof qui a une relation avec l’un de ses étudiants. « D’accord, allons-y », me dis-je en soupirant.
Pour faire changement, tirons tout de suite la conclusion : j’ai apprécié le film. Beaucoup. Que ce soit à cause de l’irréprochable jeu des deux actrices principales (Judi Dench et Cate Blanchett) ou à cause de l’entrelacement d’une double intrigue, j’ai passé un très bon moment. Trois étoiles sur une possibilité de cinq. Une étoile pour le sentiment de malaise qui m’a envahi, une étoile pour l’absence absolue de longueurs… et une autre pour le sourire de Cate.
Oui, le film raconte l’histoire d’une professeure qui s’entiche d’un jeune homme. Mais bien au-delà d’une amourette irraisonnable, on raconte l’histoire d’une vieille dame qui cherche à combler sa désolante solitude. Son obsessionnel ennui. Mélangeons les deux tragédies et ça donne Chronique d’un Scandale. Un récit qui démontre une fois de plus que l’amour n’a pas de raison… si bien que la jalousie peut avoir raison de l’amour. Et de toute façon, comment pourrais-je décrire les émotions véhiculées par ce long métrage sans en révéler le dénouement des principaux enjeux ? Simplement en copiant la phrase sur l’affiche du film : « One woman’s mistake is another’s opportunity » (l’erreur d’une femme est la chance d’une autre).
À vous de découvrir les conséquences de cette erreur que vous connaissez déjà.
Par Pierre-Luc Gagnon
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Tentant. On dirait que tu nous parles d’un gâteau que tu nous vante délicieux dont on ne verrait que le beau glaçage mais dont on ne connait pas la composition. On se coupe un beau grand morceau et on réalise que le gâteau est au …
De tels films ne courent pas les rues. Extrêmement bien écrits, les dialogues permettent à Mesdames Dench et Blanchett de magnifiques prestations. Le déroulement de l’intrigue nous tient captifs tout comme une araignée enveloppant ses proies. À voir avant le 31 janvier, date de la publication des « nominé(e)s » aux Oscars. Judi et Cate y figureront assurément !
Je suis d’accord avec toi PL! Judi Dench alias la vieille inspire autant la pitié que la folie mais bon; quelqu’un qui est seul ressent parfois des émotions extrêmes. Tu as très bien exposé l’essence du film sans même dire qu’il s’agissait d’un drame sentimental! J’aurais pas fait mieux moi-même! Bravo PL!!