Alors que la scène punk-rock semblait vouloir s’essouffler, notamment à cause de la vague californienne qui tombait dans la redondance, un groupe canadien est venu sauver la mise. Les gars de Billy Talent sont arrivés comme un vent de fraîcheur avec leur premier album. Et avant même qu’on ait le temps de se fatiguer de leurs refrains enragés, voilà qu’il nous servent une autre portion… aussi exquise!

Billy Talent II est une suite logique du premier album éponyme. Et c’est bien ce que le titre laisse entendre. On retrouve la même puissance, les guitares aiguës saccadées sont toujours d’office et la démence vocale de Ben Kowalewicz ne trahit pas sa réputation. Du côté des back vocals, le guitariste Ian D’sa et le bassiste Jon Gallant sont toujours aussi percutants. Et c’est d’ailleurs cet effort collectif qui donne lieu à des harmonies fort intéressantes, notamment sur Pins and Needles et Surrender.

L’album s’amorce avec Devil in a Midnight Mass, le premier extrait, qui détonne dès les premières notes. Red Flag, un véritable petit bonbon commercial, prend le relais en deuxième piste. L’excellente This Suffering (ma préférée) occupe la track 3 sans aucun complexe. Le reste de l’album maintient un équilibre admirable entre les ballades électriques et les élans enragés. Chacune des chansons trouve sa force et sa raison d’être. Seulement quatre chansons sur dix manquent un peu de stature par rapport au reste : Where is the line? et les trois dernières Perfect World, Sympathy et Burn the Evidence.

Si ce n’était de cet affaiblissement en fin de disque – qui n’est somme toute pas dramatique – on pourrait parler d’un 5 étoiles. Mais pour l’instant…

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