Astérix aux Jeux Olympiques : Un humour trop Français (2008)
Par Dominique Fortier • 25 juillet 2009 à 10:45Après le petit chef-d’œuvre qu’était « Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre », on attendait beaucoup de cette nouvelle aventure de nos Gaulois préférés. Malheureusement, le film tombe à plat. On rit à de rares occasions et on regrette très vite les deux précédents.
Pour commencer, on doit d’abord s’habituer à de nouveaux comédiens. Oubliez Christian Clavier dans le rôle d’Astérix et Alain Chabat dans celui de César. Place à Clovis Cornillac et Alain Delon. Le premier offre une performance tout à fait correcte tandis que le deuxième nous livre un César différent, mais tout aussi agréable à regarder. À cet égard, il n y a rien à redire au sujet du jeu des comédiens. Même Stéphane Rousseau livre une performance de qualité. Là où ça se gâche, c’est au niveau du scénario, des dialogues et des blagues. L’histoire est bien ordinaire, très peu originale et les dialogues sont beaucoup trop différents des précédents films de la série. On y inclut un humour à la Française très pointu à un point tel qu’un Québécois moyen s’y perd très rapidement dans les références culturelles. On glisse des tubes Français qu’on connaît très peu en Amérique et plusieurs références à des films passent inaperçues ou font sourciller le téléspectateur parce qu’on ne sait tout simplement pas de quoi il s’agit! De plus, les clins d’oeil et les gags sont trop longs. Un clin d’œil devrait être tout simplement ça! Une séquence de quelques secondes qui fait sourire. Mais dans ce film, on étire les gags au point où on se lasse et on y ressent même un certain malaise. Le passage où on fait un parallèle avec la Formule 1 en est un excellent exemple. Même les clins d’œil musicaux sont trop longs.
Mais « Astérix au Jeux Olympiques » n’est pas seulement un ramassis de mochetés. Il faut quand même souligner les effets spéciaux qui nous donnent l’impression de regarder un authentique dessin animé de notre célèbre Gaulois. Et la performance d’Alain Delon en Jules César et celle de Benoît Poelvoorde dans celui de Brutus sont quand même remarquables. Mais outre les performances des acteurs et les quelques effets spéciaux, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent.
Par curiosité parce que vous avez vu les deux autres films précédents, vous pourriez être tentés de le louer, mais faites-moi confiance, attendez que ce soit la soirée deux pour un à votre club vidéo! De cette manière, vous aurez au moins une autre chance de ne pas gâcher votre soirée cinéma.
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Par Dominique Fortier
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