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American Beauty, poésie cruelle (1999)

Par • 24 août 2007 à 10:46

Comment garder l’intérêt à l’égard du personnage principal d’un film lorsque sa mort est annoncée au début du récit ? La réponse est simple, mais tout un art à appliquer : il faut miser sur l’histoire et sur la force des relations entre les protagonistes. Mais comment garder la route lorsque la vie des personnages, aussi mornes puissent-ils être, est anodine et sans rebondissement ? Là c’est un mystère, mais American Beauty du réalisateur Sam Mendes réussit ce tour de force.

 

Une famille de banlieue rongée par la routine semble complètement bouleversée par une série d’événements isolés qui, lorsqu’on les regarde un à un, n’ont rien de bien impressionnant. Lester Burnham (l’excellent Kevin Spacey) est un père de famille complètement déconnecté, désabusé par sa vie de merde. Il gagne moins d’argent que sa femme (la crédible Annette Bening) qui est agente d’immeubles et qui le trompe. Mais Lester s’en balance puisqu’il développe ses muscles dans le garage en même temps qu’un intérêt envers une jolie copine (l’électrique Mena Suvari) de sa fille (l’intrigante Thora Birch). Cette dernière semble se remonter le moral en se laissant porter vers une nouvelle amitié avec son étrange voisin (le très zen Wes Bentley) qui vit sous le joug de son père autoritaire et homophobe (l’intense Chris Cooper). Et les dés sont jetés. Mais ils ne tombent pas toujours sur les chiffres qu’aurait souhaités chacun des personnages.

 

Le tout s’entremêle vicieusement et la vie des concernés s’assombrit sans qu’ils ne s’en rendent compte. Un peu comme un mourant surdosé d’adrénaline qui croit que tout va bien. C’est cruel et poétique à la fois. Comme une femme nue dans une baignoire avec des pétales de roses dispersées sur son corps.

 

Je ne suis pas du genre à dévoiler le dénouement, mais je vous le dis, le personnage principal meurt à la fin. Oh que oui! Quel grand film…

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3 Réponses »

  1. Et que dire du sac de plastique volant!! Ahahaha mais non, je veux pas gâcher ta critique! Ce film est vraiment excellent! Bonne critique qui résume ce que j’en pense bien que je ne me souvenais pas qu’on annoncait la mort au début..

  2. Le sac de plastique aussi est poétique… et il trouve tout son sens lorsqu’on sait que : According to his Oscar speech, Alan Ball was sitting at the World Trade Center plaza when he saw a paper bag floating in the wind and was inspired by it to write the film.

  3. C’est qui le con qui a mis 1 sur 5 à cet article ? Sûrement quelqu’un qui lit pas le français… anyway.

    J’ai aimé American Beauty, mais je trouve qu’avec Titanic, Million Dollar Baby et A Beautiful Mind, c’est un des films les moins forts des 10 dernières années à avoir gagné l’Oscar du meilleur film. C’est très bon, mais pas aussi marquant à mon avis que bien des films qui ont été nominés et qui n’ont pas gagné. Côté points fort, l’originalité du récit et la charge émotionnelle, mais par contre il y a quelques longueurs, et quelques stéréotypes aussi dans la façon où les personnages sont dépeints.

    4/5 de mon côté.

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