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Une heure et demie de retard

Par • 3 septembre 2010 à 11:16

Un couple dans la cinquantaine à l’aube de la retraite qui réalise que leur vie est sur le point de changer avec toutes les questions et les inquiétudes que cette étape apporte; voilà la trame de fond sur laquelle se joue la pièce de théâtre Une heure et demie de retard. Sur un scénario de Jean Dell et Gérald Sibleyras, Eudore Belzile met en scène cette charmante petite histoire où Laurence (Monique Spaziani) et Pierre (Henri Chassé) vivent avec émotions et humour cette période de transition entre le monde du travail et la retraite.

Laurence a toujours été une femme au foyer et s’est occupé des enfants tandis que Pierre était un avocat fiscaliste ayant son propre cabinet. L’argent n’a jamais été un problème pour ce petit couple quasi idyllique. Mais voilà qu’Alexandre, le plus vieux de la famille, quitte la maison familiale au même moment où Pierre vend ses parts de son entreprise à son associé dans le but de prendre sa retraite. Laurence angoisse, se questionne et fait le bilan de sa vie en soulevant certains regrets. Pierre prend tout cela au jour le jour.

Alors que le couple est invité à souper chez Roger pour célébrer la vente des parts de l’entreprise de Pierre à celui-ci, Laurence vit une soudaine prise de conscience: sa vie est sur le point de changer et elle n’a aucune idée de ce qu’elle veut en faire. Elle refuse donc d’aller à ce souper et sombre dans une période intense de remise en question à laquelle son mari doit participer. S’en suit une longue conversation où le couple se remémore des souvenirs, s’avouent des secrets et font le point sur leur vie.

Henri Chassé livre la marchandise en incarnant un Pierre très terre à terre et crédible à qui l’on s’identifie aisément. Monique Spaziani livre une bonne performance également mais son « bien parler » agace et fait contraste avec le niveau de langage de son complice de scène.

Malgré cela, la pièce est réussie. On ne voit pas le temps passer, on rit et on réfléchit. Un lourd contrat que de porter une pièce de théâtre d’une heure et demie sur ses épaules et les comédiens s’en sortent brillamment. Un très bon divertissement.

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