The Prestige raconte l’histoire de deux magiciens exceptionnels qui, malgré une amitié précoce, deviennent de féroces ennemis. La cause ? Des trucs de magie, mais surtout les secrets desdits trucs. La jalousie de l’un pousse l’autre à le haïr au point de tout tenter afin de découvrir le secret de son concurrent. Et vice versa. La ville de Londres, version début XXe siècle, vibre au rythme de cette compétition malsaine entre ces deux entertainers de haut calibre.

En tenant compte du fait que The Prestige a été adapté d’un roman de Christopher Priest, roman que je n’ai pas lu d’ailleurs, je crois que, pour une fois, le spectateur a droit à une version pouvant rivaliser avec le livre. Je ne veux rien enlever à la plume de Priest, mais une histoire de magiciens est tout simplement meilleure lorsqu’elle est portée à l’écran. La magie est un art de la scène, certes, mais un art qui joue avec un spectateur qui cherche à voir le secret. The Prestige réussit avec brio à montrer l’adresse et le talent des prestidigitateurs hors pair. Ajoutez à cela une intrigue du tonnerre avec un punch à vous faire écarquiller les sourcils et vous obtenez un film absolument divertissant et bien construit.

Le jeu des acteurs est remarquable. Hugh Jackman, dans son rôle du magicien Robert Angier, parvient à illustrer une jalousie, une haine et une obsession tout à fait crédible à l’endroit de son ennemi Alfred Borden, noblement interprété par Christian Bale. Scarlett Johansson arrive à camper son rôle d’assistante-maîtresse avec panache, et ce, sans pour autant voler la vedette, ni utiliser ses atouts féminins, ce qui revient au même finalement. En définitive, certains affirment que The Prestige est un film « magique ». Moi, j’évite le jeu de mots facile et je dis qu’il mérite pleinement la location.

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