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The Mechanic : remake aussi honnête que dispensable

Par • 13 février 2011 à 10:18

La compagnie NU IMAGE/MILLENIUM FILMS est habituellement spécialisée dans la production de films destinés pour le marché du DVD depuis le milieu des années 90. Cependant, elle semble vouloir depuis quelques temps se consacrer aux hommages (THE EXPENDABLES) ou à la confection de remakes (BLOCK 16 qui copiait le schéma du film de Clint Eastwood THE GAUNTLET) de films d’action cultes des années 70-80 dans ses productions plus ambitieuses destinées aux salles obscures.

Arthur Bishop est un tueur à gages hors pair qui maquille habilement ses crimes en accidents. Menant une existence solitaire, il n’a pour seul ami que son mentor Harry McKenna. Or, Bishop reçoit soudain l’ordre de son employeur de le tuer, ce qui amène pour la première fois le tueur à se remettre en question après avoir accompli son contrat. Aussi, lorsqu’il fait la connaissance de Steve, le fils du défunt, Bishop, qui a pourtant toujours travaillé en solo, décide de lui enseigner les rudiments de son métier.

Durant son apprentissage, Steve a tendance à avoir une attitude rebelle où il ne suit pas toujours les conseils son professeur, ce qui lui attire des ennuis et force Bishop à réparer ses gaffes. C’est alors que le tueur à gages découvre le vrai motif ayant justifié l’exécution de Harry, et il décide alors avec Steve de s’attaquer à son employeur afin de le liquider. Cependant, dans son désir de vouloir venger la mort de son père, Steve en vient à apprendre que Bishop est l’homme qui a appuyé sur la gâchette et il panifie donc secrètement son élimination.

Dans cette nouvelle version d’un film réalisé par Michael Winner en 1972, l’exercice de style de l’original a été délaissé au profit d’une illustration plus conventionnelle qui ne manque certes pas de punch, mais qui ne renouvelle en rien le genre ni le récit original.

Seule l’incarnation du tueur à gages expérimenté et de son jeune disciple se veut légèrement différente; Jason Statham se révélant à la fois plus athlétique et bestial que Charles Bronson tandis que Ben Foster se montre impétueux, voire masochiste en comparaison au jeu froid et calculateur de Jan-Michael Vincent.

Si Simon West respecte le cahier des charges dans la mise au point de scènes d’actions brutales techniquement bien torchées et au rythme nerveux, la direction-photo léchée et le montage en scie sauteuse démontrent le manque d’audace et de personnalité de sa mise en scène.

Celle-ci se contente d’accumuler les poncifs et les développements expéditifs, particulièrement dans la relation entre les deux principaux protagonistes au potentiel pourtant riche.
Ceci dit si les surprises se font rares, West sait tirer profit sur le plan visuel des extérieurs de la Louisiane pendant que les acteurs remplissent leur contrat avec professionnalisme.
À l’arrivée, THE MECHANIC version 2011 est un divertissement aussi honnête que dispensable.

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