Si Will Ferrell n’était pas acteur, il manquerait quelque chose dans le monde de la comédie. Après, entre autres, Old School (2003), Anchorman : The Legend of Ron Burgundy (2004) et Kicking and Screaming (2005), Ferrell remet ça avec Talladega Nights, une comédie sur le monde viril de la course NASCAR, dans laquelle le spectateur est bombardé du début à la fin par une série de gags qui, pour la plupart, tomberaient à plat s’ils n’étaient pas dictés par Will Ferrell et ses comparses. Cependant, avec ces joyeux lurons, le résultat est tout simplement hilarant.

Il faut dire que, dans ce film, tout est stéréotypé et le monde du NASCAR en prend pour son rhume, sa grippe et même sa gastro. Que ce soit au niveau des amateurs moustachus et bedonnants ou des femmes de pilotes tout droit sorties d’un défilé de Victoria’s Secret (les femmes, pas les pilotes), les personnages de Talladega Nights sont unidimensionnels et l’humour n’en est qu’amélioré. Par exemple, le personnage de Jean Girard (merveilleusement bien incarné par Sacha Baron Cohen) est un Français homosexuel qui débarque tout droit de la Formule 1, trois caractéristiques qui font de lui l’ennemi numéro des amateurs de NASCAR et de Ricky Bobby (Will Ferrell). Pour ajouter aux clichés, Jean Girard lit du Camus et boit du thé en manoeuvrant sa voiture. Vous voyez le genre…

En fait, Talladega Nights est une comédie légère qui s’assume complètement. Même les publicités sont pleinement endossées de manière humoristique. Le seul gag qui, à mon sens, pourrait être mis à l’écart le temps de quelques films reste les scènes où Ferrell se déshabille et court en caleçons sur la piste de course. Cela semble être récurrent dans les films de Will Ferrell, mais la blague s’étire inutilement. Somme toute, l’humour efficace et les scènes de course très réalistes de font que ce film vaut la peine d’être visionné si vous avez envie de rire un bon coup. Et si vous voulez vivre une expérience hors de l’ordinaire, regardez-le en mangeant des Nachos et en buvant de la bière, vous serez dans l’ambiance.

***½