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Matthew Good – Vancouver (2009)

Par • 14 octobre 2009 à 22:21

cd_matthew_good_vancouverIl y a de ces artistes qui jouissent d’une exposition limitée dans les médias, sans qu’il y ait vraiment de raison à cela ; Matthew Good, qui a connu son 15 minutes de gloire avec son Band à la fin des années 90 avec la pièce Apparitions (1997), puis Hello Time Bomb et Load Me Up (1999), a sorti cinq albums dans la première décennie du millénaire nouveau. Dans une relative indifférence commerciale, notez bien, malgré la présence sur chacune d’elle de morceaux parfaitement radiophoniques sans ressembler toutefois à une merde tout droit sortie des outtakes des Black Eyed Peas (Weapon, 2003, Put Out Your Lights en 2004, Born Losers en 2007). Avec Vancouver, le chanteur-guitariste désormais solo délaisse désormais la recette qui incorporait des passages plus accessibles, pour nous servir une collection de dix titres sur plus de 57 minutes qui retrace les éléments marquants de cette ville pour l’artiste originaire de Colombie-Britannique.

On aime tout de suite Matthew Good, ou on est indifférent sans détester ; sa voix de trémolo peut rebuter les amateurs de vocoder tout en perfection à la Justin Timberlake, mais la musique est définitivement accrocheuse. Sur cet essai, les moments plus accessibles, comme Us Remains Impossible ou le premier extrait The Last Parade, demeurent lents à s’installer et plutôt aux antipodes des hits FM rebâchés ad nauseam à CKOI, sans compter certains morceaux carrément ambitieux, surtout pour du pop alternatif (Empty’s Theme Park approche les 9 minutes 30, et The Boy Who Could Explode dépasse les 7 minutes). Sans dire banalement que Vancouver aurait pu être plus court, on peut reprocher ici à Good de se complaire dans une formule qu’il a déjà bien étudié, et on cherche parfois à différencier les morceaux les uns des autres, mais de façon générale, il en résulte un album plutôt intéressant, et surtout grandiose dans sa confection.

Peu importe le propos de Vancouver et son relatif manque d’originalité pour quiconque est familier avec le travail antérieur de Good, force est de reconnaître qu’après toutes ces années, c’est une injustice qu’il reçoive si peu de crédit (surtout au Québec et aux États-Unis). Un très bon album qui va conquérir très peu de nouveaux fans, mais qui confirme encore brillamment son immense talent.

J’ai particulièrement apprécié :

  • Us Remains Impossible

  • On Nights Like Tonight

  • Fought To Fight It

Note : ****

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