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Panique chroniquePanique bouscule sa vie, provoque le chaos et observe avec le sourire ce qui en jaillira. Chronique publiée tous les dimanches.

Les médecins – la culture du retard

Par • 22 mars 2009 à 9:35

Question : Qui n’a jamais attendu son médecin? Je ne parle pas ici d’attendre à l’urgence de l’hôpital, ni même à l’urgence de la clinique. Non. Je parle bel et bien d’attendre votre tour au-delà de l’heure d’un rendez-vous préalablement fixé et confirmé.

Il y a quelque chose de tragique d’attendre pour sa santé. N’y a-t-il rien de plus important à nos yeux? On a beau jouer les âmes charitables envers un plus mal en point que soi, notre égoïsme monte en flèche dès que la maladie nous touche; Soignez-moi maintenant!

Mais eux, les sarraus blancs de ce monde, pourquoi ne sont-ils pas capables de suivre leur horaire de rendez-vous? Pourquoi est-ce que pour eux, la ponctualité n’a jamais été une norme ou du moins un critère d’importance? Pourquoi nous, clients du système de la santé, n’exigeons-nous pas que l’on respecte notre heure de rendez-vous? Est-ce parce que nous n’avons pas l’impression de payer pour le service et donc nous prenons ce qu’on nous offre sans broncher?

C’est donc ici le paragraphe où vous me trouverez de mauvaise foi. Il est clair pour vous qu’on pardonne les retards médicaux parce qu’il y a toujours des impondérables.  Et bien je crois que vous avez tort. Je suis d’accord qu’il y ait des urgences, mais avec les années de médecines derrières nous, je pense que ces urgences sont pondérables, qu’il soit possible de se calculer une marge pour manœuvrer aisément d’un rendez-vous à l’autre.

Par exemple, si le temps de consultation avec un patient nécessite en moyenne 30 minutes et que la note au dossier requiert 15 minutes, la clinique mettra des rendez-vous toutes les 45 minutes. C’est logique, mais en même temps, ça ne laisse aucune place aux urgences. Ainsi, d’urgence en urgence, les rendez-vous se décalent de plus en plus vers la fin de la journée et l’over-time médical.  Si on sait que les urgences, les messages téléphoniques, les retours d’appels et les jasettes avec l’infirmière et la réceptionniste grugent 2h dans la journée, pourquoi ne pas diviser ce 2h par le nombre de patients dans la journée? Ainsi, on ajouterait 15 minutes d’impondérables par patient. Les rendez-vous seraient fixés chaque heure et leur case horaire serait grossièrement respectée.

Je veux bien croire que les médecins sont payés à l’acte, mais ce n’est pas une raison pour nous entasser dans une salle d’attente pendant des heures.  Vous êtes peut-être des super médecins pour qui le stress et le nombre d’heures travaillées n’affectent pas le jugement clinique. Et bien je vous répondrai ceci : Nous faire attendre fait de nous de moins bons patients, et puisque notre diagnostic et notre guérison nécessitent un travail d’équipe entre vous et nous,  quelqu’un va devoir s’ajuster.

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Une Réponse »

  1. étant étudiant en médecine j’ai pu il y a peu assister à des consultation d’oncologie à l’hôpital.

    Il est arrivé une demi heure en retard à car un patient dans le service avait un problème.
    Le médecin était sans cesse appelé pendant la consultation;une fois par un chirurgien qui avait interrompu son opération pour lui demander son avis sur un patient qu’il suivait,une autre fois par le service pour un problème avec le traitement d’un patient,une autre fois par un patient….

    ce qui en fin de compte lui faisait un retard de près d’une heure sur ces consultation,cela bien malgré lui.

    Les patients ne se sont pas plaint,car ils comprenaient bien que si eux avaient un problème (au cours d’une opération par exemple ),il pouvait compter sur ce médecin,même si celui ci consulte….

    ce médecin ne mange qu’en coup de vent le midi,et fini souvent très tard le soir.

    Alors de grâce,gardez vos  » jasettes avec l’infirmière »,car si un jour vous auriez besoin qu’un médecin passe plus de temps avec vous,vous ne vous soucierez que peu de ceux qui passent après vous (et vous auriez bien raison)

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