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Chronique broueUn blogue sur la bière. Plongez vos papilles dans l'univers brassicole. Dégustation et découvertes pour ceux qui ont envie de lever leur verre à la bonne bière.

La loi du 750 ml

Par • 23 juillet 2011 à 13:01

Sainte Réserve Microbrasserie CharlevoixLes microbrasseries québécoises délaissent de plus en plus les bouteilles de 341 ml pour se tourner vers les plus gros formats. Nous avons pu constater l’invasion du marché, à notre plus grand bonheur, par les bouteilles de 500 ml il y a quelques années déjà. Aujourd’hui, c’est au tour des bouteilles de 750 ml de prendre d’assaut les tablettes des commerces spécialisés, dépanneurs et épicerie. Unibroue avait ouvert la danse il y a déjà un bal (!), mais il aura fallu plusieurs années avant de voir apparaître une offre sérieuse pour ce format désormais prisé par les amateurs. Et ce n’est qu’un début.

Une bouteille de 750 ml, ce n’est pas seulement une bouteille qui contient plus de bière. Oh non! C’est une bière qui nous promet, d’ores et déjà, un produit d’une qualité supérieure. Une expérience de dégustation de calibre. La Trois Mousquetaire blanche (341 ml) est une très bonne bière, mais ce n’est rien à comparer à une Maibock (750 ml), un Porter Baltique (750 ml), ou encore une Festbier (750 ml) qui sont brassées par la même compagnie. Je ne veux pas me mettre à comparer des pommes avec des oranges; je cherche simplement à démontrer la corrélation de plus en plus évidente entre les gammes de produits, leur potentiel gustatif et leurs formats.

La célèbre micro de Charlevoix embouteille d’excellents produits en format 500 ml, mais lorsqu’ils brassent une bière supérieure – une bière à faire baver les amateurs assoiffés, une bière qui vous jette par-dessus bord –, ils la foutent dans une grande demoiselle de 750 ml (voir la photo de l’excellente Dominus Vobiscum Lupulus ci-haut).

(…)

Maintenant, pour vous montrer que je ne boude pas les plus petites bouteilles, voici quelques notes de dégustation :

Magnum Daisy / Saint-Arnould (341 ml) : Brassée pour le nouveau groupe de rock québécois Magnum Daisy (avec l’ex Noir Silence Jean-François Dubé), cette bière me laissait un peu perplexe. C’est seulement après lui avoir goûté que j’ai pu reconnaître la constance digne de Saint-Arnould. Une blonde franche et dorée avec une note honnête de céréales et de houblon. Ce n’est rien pour révolutionner l’univers brassicole, mais c’est à essayer.

La Québécoise (Rebelle) / Brasseur de Montréal (341 ml) : Malchance, j’ai l’impression d’avoir frappé une bouteille qui manquait de fraîcheur. Ça goûte le carton au caramel. Je vais sûrement lui donner une autre chance… mais pas aujourd’hui.

Ambrée Amère / La Chouape (500 ml) : Un look étincelant. Un nez floral. un goût parfaitement dosé entre le sucre, l’alcool et l’amertume. Une bonne bière passe-partout, qui ne se laisse pas distraire par les saisons : je la recommande printemps, été, automne, hiver!

Fuggles IPA / Shipyard (355 ml, disponible à la SAQ)  : J’ai essayé plusieurs IPA brassées au Québec récemment. Or, il n’y a rien comme en essayer une américaine pour se remettre les papilles à l’heure. Quand on se compare, on se console. Et c’est ce que j’ai fait en trouvant cette petite bouteille de Shipyard sur les tablettes de ma SAQ de quartier. Sa plus grande qualité est d’être désaltérante et de se laisser boire d’un trait (sans caprice). Mais au bilan, elle est un peu à l’écart de ce qui se fait de mieux actuellement dans le genre. Une IPA qui a manqué un peu d’amour.

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