Lorsque je suis sur le point d’être en vacances, que ce soit à la fin d’une lourde année scolaire ou d’une interminable période de travail, je ne peux m’empêcher de penser à tout le plaisir que cette liberté soudaine m’offrira. J’ai peine à dormir. Alors je compte, je compte, je compte… les moutons.

Mais évidemment, des vacances, ça se planifie. Il faut prévoir des activités, vérifier la météo, faire des réservations et penser à des alternatives pour pallier les imprévus. Toutefois, malgré notre engouement, il ne faut pas que nos ambitions dépassent notre budget. Alors je compte, je compte, je compte… mon argent.

Pendant la fameuse semaine qui précède les vacances, le temps s’allonge. On croirait que chaque minute dure 120 secondes. Comme pour décupler le supplice, pour nourrir l’impatience, pour défibriler la fébrilité… ou juste pour faire chier. Alors je compte, je compte, je compte… les heures.

À bout de souffle, j’y suis enfin parvenu. J’ai fait mon dernier « x » sur le calendrier hier soir. Je suis en vacances. Je prends le train demain matin pour aller rejoindre ma copine qui travaille actuellement au Saguenay pour l’été. J’ai aussi hâte de revoir ma mère et ma soeur. Je reviendrai dimanche prochain avec, je l’espère, assez de bon temps accumulé pour pouvoir patienter jusqu’aux prochaines vacances. Et à mon retour, il faudra que je vous conte, que je vous conte, que je vous conte… mon bonheur.