Une réflexion sur la vie, la vieillesse, la maladie et la mort.  Un film  qui fait réfléchir et qui nous entraine dans le sentiers délicats du suicide assisté et de l’accompagnement de l’être cher dans la mort la plus confortable possible.  Jacques Godin est d’ailleurs troublant dans son rôle d’Anatole Lévesque qui combat le Parkinson depuis un bon moment et qui demande maintenant qu’on le laisse mourir le plus rapidement possible.

Adapté du roman « une belle mort » de Gil Courtemanche, « La dernière fugue » est un portrait touchant et tristement réaliste de ce que la maladie peut avoir comme impact sur ceux qui la vivent au quotidien de près ou de loin.  Tourné dans un contexte de souper familial, « La dernière fugue » met en lumière toutes les divergences d’opinions que peuvent avoir les différents membres d’une même famille sur comment devraient mourir une personne atteinte d’une maladie dégénérative incurable.

Parmi les acteurs qui forment la distribution de « La dernière fugue », on remarque notamment Andrée Lachapelle qui joue le rôle de l’épouse éplorée et épuisée ainsi qu’Yves Jacques qui incarne brillamment le fils marginal qui croit fermement que son père devrait avoir droit à tous ses petits plaisirs coupables malgré les conséquences sur sa santé.  On découvre aussi le jeune comédien Aliocha Schneider qui campe le petit-fils de l’affligé et qui croit lui aussi que son grand-père devrait mourir quand il jugera que c’est le bon moment.

Isabelle Miquelon, Martine Francke, Marie-France Lambert & Benoît Gouin complètement ce casting bien réussi.  Léa Pool, scénariste et réalisatrice bien connue (Maman est chez le coiffeur et Le papillon bleu) frappe dans le mille avec ce film coup de poing qui nous arrache les larmes sans tomber dans le mélodrame au sirop de guimauve.  Un film solide, touchant et parfaitement bien réalisé.  Deux pouces!

[rating:4]