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ÉditorialPuisqu'il y a des choses qui doivent être dites, aussi bien les dire avec une verve franche et directe. Des sujets chauds, traités vivement sans trop de fioritures.

Je me souviens

Par • 16 octobre 2011 à 8:49

Avec la collaboration spéciale de Christian Blanchet

Je me souviens : d’où vient cette devise? «Nous nous souvenons du passé et de ses leçons, du passé et de ses malheurs, du passé et de ses gloires. Je me souviens / Que né sous le lys / Je croîs sous la rose.» E.E.Taché.

Nés sous le lys, nous fûmes abandonnés au berceau. Adoptés sous la rose, nous avons été traités comme des bâtards. À l’adolescence, nous nous rebiffons, mais sommes vite remis sur le droit chemin par nos soi-disant «élites». Ils font office de politiciens, mais ne sont en réalité que les Polichinelles du vrai pouvoir; pas celui élu par la croix aux quatre ans, celui, autoproclamé par l’épaisseur du portefeuille, acquis le plus souvent de façon douteuse.

Ce sont les mêmes qui construisent les viaducs qui s’écroulent, les ponts qui chancellent et qui envoient leur pantins expliquer au bon peuple que tout est mis en œuvre pour que cela ne se reproduise pas avant… une semaine.

Je me souviens que, devenus adultes, nous nous fassions flouer par ces mêmes pantins commandités par les surplus des portefeuilles. Cette fois, la rebuffade s’exprime par l’incohérence que nous exerçons en plaçant le X au mauvais endroit, deux fois plutôt qu’une. C’est à croire que nous soyons collectivement devenus cyniques.

Mais non bon peuple, soit patient, sachant que tu es «fragile aux promesses d’élections» comme le chante Claude Gauthier, nous t’en refaisons une: «Si nous sommes élus, nous établirons, en temps opportun, le vote par la proportionnelle. Voilà, c’est dit, c’est promis.» Là, je l’avoue, je ne me souviens plus qui n’a pas promis cela, ni quand.

Cynique tu dis? Mais pourquoi donc? Fais fi du fédéral conservateur, tu n’es en rien responsable de sa réélection, et majoritaire en plus; tu as préféré voter jaune et orange pour y mettre de la nuance; encore, nous marquerons le pas pendant 4 ans; ou plutôt, nous cacherons sous le tapis nos aspirations légitimes pour ne pas prendre la décision de nous avouer courageusement que nous n’avons rien à faire dans ce pays canadien.

Dans ce pays qui corrige les «erreurs» historiques en niant d’abord à un peintre québécois fédéraliste d’avoir la prétention de lier les deux solitudes et ensuite, en modifiant les noms des forces armées pour les affubler du qualificatif qui produit des lords… Shocking…

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2 Réponses »

  1. Point. Y’a rien d’autre à dire.

  2. Si une majorité des électeurs n’appuient plus les partis souverainistes, ion devrait peut être y voir le message que nous ne sommes pas si intéressés que ça à se défaire de ce pays canadien… Beau discours utopiste quand même 😉

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