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Chronique classiques du cinéIl y a de ces films inoubliables. De grands réalisateurs au grand écran... du grand cinéma pour de grands moments!

Indiana Jones : La trilogie

Par • 29 juin 2007 à 15:03

Née d’une idée de George Lucas, brillamment réalisée par Steven Spielberg, la trilogie des aventures d’Indiana Jones, mercenaire américain des années 30, constitue sans doute l’une des milestones les plus importantes du cinéma contemporain. Le personnage principal (incarné par Harrison Ford), faux héros au sex appeal étonnamment élevé, relève, tout au long des 6 heures que dure la série, toutes sortes de pièges tendus à son intention. Regard sur un trio de films qui verront bientôt sur nos écrans (mai 2008, le tournage a déjà commencé pour le quatrième épisode) une suite qui risque de contraster avec le matériel connu.

 

RAIDERS OF THE LOST ARK (1981) : Pour plusieurs, le chef-d’œuvre des films d’aventures de Spielberg, peut-être bien des films d’aventures tout court. En arrière-plan, les Nazis d’avant-guerre, un archéologue français peu scrupuleux (excellent Paul Freeman), une jeune ingénue un peu naïve mais avec du caractère (Karen Allen), les sables d’Égypte et l’Arche d’Alliance, relique intouchable de la religion judéo-chrétienne. Par son audace, son humour et son rythme, Raiders of the Lost Ark est un incontournable épisode, rempli d’humour et de scènes aussi inoubliables que célèbres. Bref, si vous n’avez pas vu ce film, vous manquez indubitablement quelque chose. Très peu de films depuis ont réussi à aussi bien capturer l’essence de l’action pure et du divertissement à l’état brut. Un délice.

 

INDIANA JONES AND THE TEMPLE OF DOOM (1984) : Le mouton noir de la trilogie. Certains ont moins aimé son côté obscur, plus adulte et plus occulte. L’action se déroule en 1935 (un an avant Raiders of the Lost Ark), de Shanghai à l’Inde post-coloniale. Certains moments valent pourtant de faire figurer cet épisode en aussi haut lieu que les autres. Jones, plus physique que jamais, est flanqué d’une starlette énervante au possible mais capable de ses bons moments (parfois insupportable Kate Capshaw, qui devint l’épouse du réalisateur Steven Spielberg), et d’un kid énergique mais naïf. Le tout dans un décor de mines (pour la majorité du film). Peut-être est-ce parce que j’ai tout d’abord vu ce chapitre avant les autres dans mon jeune temps (les débuts de Super Écran en 1985), mais il reste que Temple of Doom a un cachet sérieux et spectaculaire qui manque finalement aux autres. Une suite somme toute excellente (à noter le repas dégueulasse et la poursuite en chariot sur rail).

 

INDIANA JONES AND THE LAST CRUSADE (1989) : Rires garantis. Indiana Jones confronté dans cet épisode à son pire ennemi : son père. Rien à voir cependant avec Arrête ou ma mère va tirer. Les réalisateurs et producteurs, loin de faire dans la farce facile, ont décidé de donner une personnalité certes prosaïque mais plutôt sympathique au vieux Henry Jones Sr. (merveilleusement incarné par Sean Connery, qui devrait être d’Indiana Jones 4), et ont fomenté un scénario autour d’un sujet qui, vous en conviendrez, suscite encore les passions, à savoir le Saint-Graal. C’est sans contredit l’épisode le plus axé des trois sur l’humour (on n’a qu’à penser à la scène d’évasion des deux Jones attachés sur une chaise, le passage dans le Zeppelin, ou encore la poursuite entre l’avion et la voiture quelque part en Bulgarie). Très moraliste (peut-être même un peu trop vers la fin), The Last Crusade met en scène un Américain opportuniste, une Autrichienne séduisante, et tous les ingrédients qui on fait de Raiders of the Lost Ark un succès sur toute la ligne (dont les personnages du regretté Denholm Elliott, Marcus Prodi, et Sallah, joué par l’inimitable John Rhys-Davies). Un peu convenu, mais un solide épisode pour conclure.

 

Il est assez facile de décrire la trilogie des Indiana Jones. Pourtant, elle n’a pas vieilli d’une seconde : certains réalisateurs de notre époque ne misent que sur des histoires vides appuyées par des effets spéciaux qui reflètent seulement les millions investis dans la production. Mais on voit encore aujourd’hui pourquoi Indiana Jones a influencé tant de moments de notre culture pop. À voir, mais alors là absolument.

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2 Réponses »

  1. La trilogie d’Indiana Jones nous a offert tellement de scènes classiques qu’elle en devient une série incontournable. Pour ma part, j’en suis encore à décider lequel, de Indiana Jones ou Han Solo, est mon personnage préféré d’Harrison Ford…

  2. Moi je vois pas mal de ressemblances entre les deux, pour être franc. Harrisson Ford est talentueux, mais je crois qu’il est encore davantage chanceux. Il n’est pas vraiment le plus versatile des acteurs hollywoodiens, et pourtant en l’espace de 12 ans, il a campé le rôle principal (ou un des rôles principaux) dans deux des trilogies les plus adulées de l’histoire du 7ième art.

    Ceci dit, il est excellent dans les deux séries. Juste pas extraordinaire.

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