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Critique : Weezer – Death to False Metal (2010)

Par • 3 novembre 2010 à 15:42

Alors que des fans frustrés ont l’intention de ramasser 10 millions de dollars pour convaincre Weezer de se séparer, le groupe lance Death to False Metal. Une galette de plus! C’est une compilation de vieux matériel, mais ça représente quand même un septième disque en moins de trois ans, incluant les démos Alone lancés en solo par Rivers Cuomo qui compose la majorité des tubes du groupe. Le compte sera porté à huit la semaine prochaine alors que sera lancée la version Deluxe de Pinkerton. Vive l’abondance!

On pourrait grogner et étaler des clichés en disant que «trop c’est comme pas assez». Mais si on aime la musique de Weezer, c’est un charme d’avoir accès aux pièces qui n’ont pas pu trouver leur place sur un disque. «C’est mieux que rien», pour continuer sur les clichés.

Mais les détracteurs devraient plutôt se réjouir. Cet album incarne un peu le retour aux sources qu’ils attendaient comme le retour du messie! Du vieux, du nouveau, du brut et de l’épuré. Turning Up The Radio est un hymne délicieux. Blowin’ My Stack, Trempoline et Everyone sont les chansons les plus pop-rock-grunge que j’aie pu au cours des dernières années. Le problème avec Everyone, c’est que ça sonne comme une version primaire de la chanson In the mall parue sur Raditude en 2009. Pour clore l’album, Weezer s’attaque à Unbreak my Heart, succès de 1996 de la chanteuse Tony Braxton. Croyez-le ou non, ce succès planétaire à l’eau de rose cadre parfaitement avec l’univers de Weezer. Un refrain mélodique et émotionnel soutenu par des couplets qui installent l’anticipation. Mais je ne serais pas surpris de voir certains puristes renier l’album, sans l’écouter, juste en apercevant cette piste sur la pochette. Ça en dit long sur leur objectivité.

Si les pièces de Death to False Metal ont été écartées des albums sur lesquels elles auraient pu paraître, c’est probablement pour laisser place à plus d’audace. C’est ce qui, à mon sens, a déplu aux amateurs qui sont restés prisonniers des années 90. Je demeure persuadé qu’en rassemblant les meilleures chansons de l’album rouge, de Raditude et de Hurley , nous obtiendrions un album meilleur que l’éponyme bleu lancé en 1994! Voilà le problème du «nouveau Weezer». On dilue la qualité au profit de l’exploration.

*** ½

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