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28 weeks later : quand le rêve d’une reconstruction tourne au cauchemar (2007)

Par • 20 mai 2007 à 13:31

Il y a vingt-huit semaines, un virus extrêmement contagieux s’est répandu dans Londres pour se propager dans toute la Grande-Bretagne. Le virus a contaminé des milliers de personnes, les rendant à l’état d’animaux déchaînés avec une idée fixe : tuer. À présent, l’armée américaine a délimité un secteur de Londres dans lequel on tentera de réhabiliter la ville après la tragédie meurtrière. Bien que tous les derniers « infectés » soient morts il y a quelques semaines, les survivants sont soumis à une sécurité militaire accrue pour éviter toute réapparition du virus. Le calme semble se profiler à l’horizon, jusqu’à ce que le chaos reprenne sa place de choix.

 

28 weeks later est l’un de ces films présentant une vision apocalyptique d’un futur plus ou moins proche. Il se campe dans la continuité de 28 days later, sorti en 2002, mais vous n’avez pas à voir le premier film pour le comprendre et l’apprécier. On parle d’un film de zombies, pas de Star Wars. Alors, à quoi devez-vous vous attendre de 28 weeks later ? D’abord, beaucoup de gore. Oubliez les zombies lents, stupides et maladroits. Les « infectés » sont étonnamment fringants : ils courent, courent et courent encore à une vitesse folle, ils sont puissants, rageurs, violents à l’extrême. Ensuite, le réalisateur prend un malin plaisir à combiner ces infectés überviolents avec des scènes de groupes chaotiques et des scènes traditionnelles de solitude dans le noir à la Resident Evil. Bref, on alterne donc entre des séquences de massacres de masse et des séquences de tension faisant sursauter les plus peureux d’entre nous. Les jeux de caméra vous donneront la nausée, mais ils sont diablement efficaces. Il semble y avoir une symbolique qui se dégage de tout ça. Le chaos, prédominant dans les films de zombies classiques, est contrebalancé par un retour à l’ordre fragile (personnifié, vous l’aurez deviné, par l’armée américaine). Or, l’ordre fout le camp et le chaos est dès lors amplifié par des torrents de sang et de bave contaminés.

 

Par contre, le film est limité par son genre lui-même. La recette du film de zombies, même s’il y a des infectés à la place des zombies, demeure plus ou moins la même. Le huis clos « étendu » force les personnages à collaborer, mais lesdits personnages ne sont développés qu’en surface. On décèle bien une faiblesse ici et là chez eux (souvent la lâcheté), mais ils se préoccupent davantage à tirer sur les infectés et à courir pour leur vie qu’à parler de leurs sentiments. Ce qui est normal en de telles circonstances. De plus, il y a un ou deux trous dans le scénario. Certains éléments de l’intrigue ne sont pas élaborés dans le détail. Il faut aussi mentionner l’aspect répétitif et prévisible du film, si vous connaissez les ingrédients de la recette. Somme toute, 28 weeks later tente de renouveler une sauce devenue fade. Elle a bon goût, sans plus.

 

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3 Réponses »

  1. Il est légèrement moins bon que le premier. j’aimerais te corriger. Ce n’est pas un film de zombie a proprement parler. c’est plutot une maladie, car un zombie c’est comme tu le dit  » lents, stupides et maladroits »

  2. Lorsque je parle de « film de zombies », je parle de la structure du film, à savoir une bande de personnages forcés à coopérer pour contrer une menace extérieure de type « zombies » (ça pourrait être des extraterrestres aussi, ou autre chose). Par ailleurs, je désigne les monstres par le terme « infectés », pour les différencier des zombies traditionnels.
    Pour ton appréciation du premier film, je ne peux t’aider là-dessus. Mon souvenir est plutôt flou du premier film. En fait, tout ce que je me rappelle, c’est que le personnage principal marche dans une ville vide pendant un bon bout et qu’il boit beaucoup de Pepsi.

  3. je suis vraiment impatient de decouvrir le second volet,j’adorais deja le premier pour son ambiance urbaine tres particuliere(ce qui manque cruellement dans les films de zombies pour moi),le cote « etre tjrs chassé » par des gens devenus plus des betes sauvages qu’autre chose.De plus,28 weeks later pourra nous montrer un peu le cote « epidemie » que l’ont ne trouvait pas dans le premier,puisque nous decouvrons l’etat du pays en meme temps que le hero,c’est a dire a son reveil….et si l’ambiance est aussi lourde que dans le premier,avc un Robert Carlyle qui je pense est un tres bon acteur,c’est peut vraiment depoter un max!!!!

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