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Chronique dans le sous-solTrente ans dans la vie de Dominique, c'est loin d'être reposant. Des histoires aussi touchantes que rocambolesques racontées avec humour et sincérité.

L’eau a coulé sous les ponts… et sur le plancher (Un best-seller assuré, 3e partie)

Par • 28 mai 2008 à 0:00

Ce texte fait suite deux autres chroniques (1ère partie / 2e partie)

M. Rossy, de son naturel généreux, finit par nous annoncer qu’un homme à tout faire allait venir travailler dans notre appartement afin de réaliser les nombreuses rénovations nécessaires.  Joie!  Enfin des nouveaux développements.  Peut être allions-nous avoir enfin une cuisine!  De la peinture neuve!  Une boîte aux lettres!  Et qui sait, pourquoi pas de l’eau chaude sur une base quotidienne tant qu’à y être!

Le fameux réparateur se pointa enfin.  Un petit homme moustachu pas trop rassurant mais bon!  S’il fait l’ouvrage, j’imagine que c’est ça l’essentiel, non?  La première journée, il s’affaira à recoller certaines tuiles de la douche et  recouvrir le mur d’un rideau de douche afin d’empêcher à l’eau de couler sur ce dernier (!).  Puis il revint quelques jours plus tard pour poser des moulures dans le bas des murs.  En fait il devait faire un peu de plâtrage avant.  Il étendit donc quelques couches de plâtre puis quitta.  Et la cuisine, bordel!?!  Ça vient?!?  On ne revit le charmant homme à tout faire qu’une semaine plus tard à la suite de demandes répétées de notre part.  C’est alors qu’on apprit du petit moustachu que Rossy le payait sous la table et qu’il ne devait pas travailler plus de 3 heures par jour.  Nous avons alors eu l’idée géniale d’appeler les policiers pour les avertir de cette fraude mais on  laissa finalement tomber après que le réparateur nous indiqua qu’il avait un mandat d’arrestation contre lui…  Ces pratiques douteuses s’étendaient également dans son magasin où un jeune adolescent de 14 ans était payé 4$ de l’heure sous la table.  Malheureusement, selon les normes du travail, si l’employé ne déposait aucune plainte contre son employeur, aucune mesure ne pouvait être prise.

Un mois plus tard, nous avons finalement eu une cuisinette; soit l’équivalent d’un cinq pieds carré.  Mais il n y avait toujours pas de frigo ni de poêle.  Nous descendîmes alors voir M. Rossy pour s’informer de la date d’arrivée de nos électroménagers, pourtant fournis avec le loyer.  Il nous suggéra alors d’aller les chercher dans son sous-sol par nous-mêmes.  Ce que nous fîmes.  Nous avons donc « charrié » les électros du sous-sol jusqu’au deuxième étage.  Et n’importe qui ayant déjà déménagé sait à quel point il est fort désagréable de monter de tels morceaux, ne serait-ce que d’un étage.  Une fois installés, nous nous sommes rendu compte que la porte du frigo ne fermait pas.  Agacé par nos requêtes « déraisonnables », M. Rossy envoya son réparateur en cavale pour installer un fil de caoutchouc sur la poignée du frigo afin de tenir la porte fermée… Voilà tout un problème de réglé!  Malheureusement, le frigo était si vieux qu’il s’est mis à couler après quelques heures seulement.  Doucement, sur le plancher, entre les tuiles de bois… et dans le magasin juste en dessous!

Juste à l’idée d’imaginer l’eau couler dans le magasin de Rossy nous inonda d’une joie soudaine.  En méchants locataires que nous étions, nous avons moussé l’événement en faisant volontairement déborder le lavabo, question qu’il y ait encore plus d’eau qui s’écoule sur la tête de notre charmant propriétaire juif.  Douce vengeance!

Mais les réjouissances allaient être de courte durée.  Nous savions déjà que Rossy était un emmerdeur de première classe et un propriétaire des plus négligents mais nous n’avions aucune idée jusqu’à quel point il était prêt à aller pour nous chasser de notre appartement.  Nous allions le découvrir assez rapidement.  On cogna alors à notre porte.  C’était la police!

Suite la semaine prochaine…

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