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Malajube – Trompe l’Oeil (2005)

Par • 29 décembre 2006 à 2:37

Et voilà, ça y’est. J’ai craqué sous la pression moi aussi. À force d’en entendre parler à gauche et à droite, et surtout en bien, je me suis procuré le dernier disque du quatuor montréalais Malajube.

 

En fait, je ne suis pas si en retard que ça. Trompe-l’Oeil a été enregistré à la fin de l’année 2005. Quoi qu’il en soit, une année c’est bien suffisant pour se forger des attentes démesurées. Surtout avec les louanges répandues sur la formations, leurs trois Félix (révélation de l’année, album alternatif de l’année et meilleure pochette) et leur bassin grandissant de fans.

 

Malgré l’alvéole qui flotte au-dessus du groupe, j’ai tenté d’être objectif lors de mes cinq écoutes qui ont menées à l’écriture de cette critique. J’ai sorti les fleurs, mais aussi les crocs. Les voici, les voilà, par alternance…

 

Une fleur (bleue) : Les gars de Malajube possèdent un sens inné de la mélodie et des accords à la britannique, placardés dans le tapis. Ils le démontrent très bien avec des pièces comme Montréal -40 C (une ballade électrique qui réchauffe malgré son titre) ou encore La Monogamie (un hymne de fin de soirée, un cri des âmes volages).

 

Un croc (pointu) : L’album compte plusieurs collaborations notables allant de Loco Locass à Pierre Lapointe en passant par Simon Proulx des Trois Accords. Or, ces participants n’apportent rien d’autre qu’une espèce de notoriété que Malajube aurait pu aller chercher plus honnêtement avec la qualité de leur musique. C’est bien beau d’avoir des grands noms dans la pochette, mais quand ça sert à rien, ça sert à rien!

 

Une fleur (à l’eau de rose) : L’album est bien balancé et même si les meilleurs tubes se retrouvent dans la première partie, quelques surprises viennent balancer à la fin. C’est le cas de la chanson Étienne d’Août, qui s’étire en douceur comme un parfum d’été qui s’achève.

 

Un croc (affamé) : Pour les textes, on repassera. Chaque chanson ne comporte à peine qu’un court paragraphe qui n’en dit souvent pas plus long que son titre. Mis à part quelques lignes vraiment accrocheuses et bien tournées, on n’y retrouve ni la poésie évocatrice, ni la verve de l’artiste inspiré.

 

Malgré le fait que les points négatifs soient aussi nombreux que les positifs, je me dois de faire pencher la balance du bon côté. Après tout, quel plaisir j’ai à réécouter les 12 chansons de l’album, qui sont pratiquement toutes bonnes. Naïves et effrontées à la fois. J’hésite entre un 7/10 sévère ou un 8/10 généreux. Un groupe à surveiller!

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Une Réponse »

  1. Malajube pour moi, c’est la définition même de l’expression « trop c’est comme pas assez ». Trop d’effets sur les voix et les guitares, trop de couches sonores, trop longues pièces (du moins, dans certains cas), et trop de paroles humoristico-puériles. Je vais sûrement me faire basher parce que ces temps-ci c’est chill de dire qu’on aime Malajube, mais malgré quelques bons moments (« Montréal -40 », « La Monogamie », « Pâte Filo », « Fille à plumes ») et des collaborations intéressantes, Trompe-L’oeil s’est avéré être aussi un trompe-Jonathan. Il est temps d’arrêter de souffler dans la grosse balloune Malajube !

    Note : **1/2

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