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Chronique 11 questionsPourquoi poser 10 questions lorsqu'on peut en poser 11? Série d'entrevues colorées exclusives à DimancheMatin.com.

11 questions à Patrick Martin

Par • 3 février 2013 à 17:51

Patrick Martin est un comédien Québécois plutôt actif. En plus d’avoir campé le rôle de Wes dans Watatatow, on peut le voir dans L »auberge du chien noir. Il a aussi joué dans les films Starbuck et La rage de l’ange. DimancheMatin.com en a profité pour lui poser 11 questions. Car pourquoi en poser 10 quand on peut en poser 11?

1. Quel a été ton rôle qui t’a le plus marqué jusqu’à maintenant et pourquoi?
Jusqu’à maintenant, « Stan et ses Stars » demeure l’expérience professionnelle qui m’a le plus enrichi professionnellement et humainement. C’était une parodie d’émissions de téléréalité, présentée en 2 saisons à Vrak-Tv. Jamais autant ri en répétition. Jamais eu autant de plaisir à jouer aux côtés de Sophie Cadieux, Maxime Tremblay, Évelyne Rompré, Anne Casabonne et Jeff Boudreault (pour ne nommer que ceux là). Stan et ses stars c’est aussi une équipe d’auteurs, de réalisateurs et de producteurs qui ont une grande complicité avec leurs acteurs.

 

2. Comment vis-tu avec l’incertitude de ton métier et réussis-tu à bien vivre de ton art malgré tout?Je touche du bois. Je peux dire que je suis privilégié de pouvoir exercer mon métier et d’en vivre depuis ma sortie de l’école de théâtre du cégep de St-Hyacinthe en 2002. Évidemment, certaines années sont plus occupées que d’autres. Je profite des périodes d’accalmie pour m’inspirer. Je suis un grand cinéphile. Je pourrais passer mes journées au cinéma sans aucune honte ou malaise.

3. Tu jouais un itinérant homosexuel dans « La rage de l’ange ». Comment as-tu vécu ce tournage et ce rôle?
Une expérience très exigeante. C’était mon premier contrat au cinéma. Un premier long métrage pour les 3 jeunes acteurs principaux. Une première réalisation pour Dan Bigras, qui s’était entouré des meilleurs à la technique. Mon agent a dû me convaincre d’aller passer l’audition. J’avais l’impression que le rôle n’était pas pour moi. Je me sentais imposteur face à Dan Bigras, moi le jeune homme trop souvent heureux, l’ancien banlieusard avec des parents qui privilégient la communication. Contrairement à mes appréhensions, Dan s’est intimement ouvert et nous a fait découvrir l’univers des jeunes de la rue en nous rappelant qu’il n’existe aucun guide du parfait petit itinérant. Et que les jeunes qui choisissent la rue sont au départ des novices, tout comme nous, face aux coutumes de la rue.

4. Parle-nous de ton expérience dans le film « Starbuck » qui s’est avéré être un grand succès.
Bien évidemment, ça fait plaisir de participer à un aussi beau succès que Starbuck. Toute l’équipe a reçu beaucoup d’amour, autant au Québec qu’à l’étranger. Encore, à l’occasion, des cinéphiles de France me contactent sur les réseaux sociaux pour me partager leur enthousiasme face à Starbuck. Mais pour moi, Starbuck, c’est avant tout la rencontre de Ken Scott. Un être sensible, discret et profondément intelligent. Un des meilleurs directeurs d’acteur avec qui j’ai pu travailler.

5. Que préfères-tu jouer entre le théâtre, les films ou les téléromans?
Le cinéma est mon premier amour. J’ai commencé à jouer dans des courts-métrages dès l’âge de 10 ans. J’ai autant de plaisir maintenant que j’en avais à 10 ans quand je suis sur un plateau de tournage. L’avantage des séries télévisées, c’est que souvent, on a la chance d’explorer notre personnage durant plusieurs saisons. Que ce soit sur Watatatow, sur Stan et ses stars ou sur l’Auberge du chien noir,  on a l’impression d’appartenir à une grande famille quand on a la chance de travailler sur une série durant plusieurs années. J’en garde de grandes amitiés. Et finalement, pour le plaisir de marcher sur un fil, pour la sensation euphorisante de faire rire une salle comble, pour la fébrilité d’une première de théâtre, pour les fous rires en répétitions parfois trop matinales…. Je ne pourrais pas me passer du théâtre non plus. Je me souhaite de continuer à faire du théâtre, de la télévision et du cinéma encore longtemps.

6. Y a-t-il un autre aspect de la scène artistique que tu aimerais explorer (ex. réalisation, animation, etc.)?
La production m’intéresse beaucoup. Je planche déjà sur des concepts d’émissions de télévision, entouré de gens avec qui j’aime bien travailler.

7. On dit souvent que les artistes sont de « drôles de petites bêtes tourmentées». Parle-nous un peu de toi et de quel genre de personne tu es dans la vie de tous les jours.
Malheureusement, je vais vous décevoir. Tous les acteurs ne sont pas de petites bêtes tourmentées. (rire) Je garde probablement l’équilibre en laissant une grande place au plein air dans ma vie. Je fais de la voile, de l’escalade et du canot-camping aussi souvent possible.

8. Tu as joué un rôle majeur dans la série pour adolescents « Watatatow ». Est-ce que tu considères que cette série demeure aujourd’hui la référence en matière de série jeunesse?
Avec ses 14 saisons, Watatatow est sans contredit une série marquante pour toute une génération. Elle a permis à un grand nombre de parents et d’enfants de s’asseoir ensemble et de ses poser des questions, de réfléchir sur des conflits qui leur parlent.

9. Comment vois-tu les séries jeunesse d’aujourd’hui?Au Québec, on peut se vanter de produire des séries jeunesse de grande qualité : Tactik, Toc-toc-toc, Passe-partout. J’ai eu la chance de jouer dans plusieurs projets jeunesse et la charge d’amour donnée par le public adolescent est difficile à oublier.

 10. Quel conseil donnerais-tu à un jeune qui voudrait se lancer dans le métier?
Mon conseil serait le suivant. Si vous croyez pouvoir vous passer des arts dans votre vie, faites autre chose. Si vous vous lancez, allez-y à fond. Ya pas de place pour la demie-mesure. Ëtre acteur c’est 10% de talent et 90% de travail.

11. Si tu pouvais concevoir le scénario d’un film, quel en serait le sujet?
Comme je l’ai mentionné plus tôt, j’aime les expéditions, l’aventure, la voile. J’trouverai bien un jour le moyen exploiter ça au cinéma. Aussi, je ne dirais pas non à un film d’horreur ou un film de genre. À suivre…

Patrick Martin dans La rage de l’ange

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